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Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William

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MessageSujet: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptySam 18 Avr - 6:53



Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait...

« Camp d'entrainement rime avec désagréments. »
William & Séraphe

Quoi de mieux que à se retrouver en charge d'un camp d'entrainement pour soldats et quelques nouvelles recrues prometteuses juste après être arrivée dans la caserne, en ce début de semaine ? Et surtout, être prévenue le matin même alors qu'il y avait d'autres occasions de lui dire, et surtout, plus tôt ! Enfin, il fallait croire que la plupart des autres hauts gradés étaient occupés à faire d'autres choses plus importantes à ce moment-là, et que c'était donc à elle de gérer tout ça. Soit, elle n'avait aucune raison de refuser, de toute manière. Et cela lui permettrait, entre autres, de voir le niveau des soldats et des recrues. Autant éviter un carnage inutile. Peu être que pour certains, les soldats ne sont que de la chair à canon, mais, il ne faut pas oublier que ce sont quand même eux les plus importants. Plus ils auront un mental d'acier et des capacités, plus ils seront capables de faire de cet endroit un lieu où les créatures des limbes et les bandits auront peur de se retrouver.

Le fait que certains aient éventuellement un écho, en revanche, serait problématique, surtout s'ils ne savent pas le cacher. L'inquisition pourrait très facilement les réquisitionner arbitrairement... Ne parlons cependant pas de malheurs pour le moment, normalement, ils devraient savoir cela. Elle se rendit dans la cour où attendaient une bonne trentaine de soldats à tout casser, et attira naturellement les regards de certains nouveaux, qui ne manquèrent pas de chuchoter entre-eux. Ah, les jeunes. Tellement naïfs au point de croire qu'une femme dans ce lieu, et dans cette tenue si spécifique, bien qu'elle était en partie cachée par sa cape en lin blanc, était une sorte de blague de mauvais goût. N'avaient-ils pas entendu parler d'elle en tant que Lionne d'Esteria ? D'ailleurs, elle aimerait bien savoir qui a inventé ce foutu surnom, qu'elle lui mette une bonne raclée, au passage. Elle se posta devant le groupe à peu près en ordre, la liste des participants à la main, bien qu'elle n'ait pas vraiment l'intention de retenir tous leurs noms d'un seul coup. Et à moins d'être une personne ayant une mémoire astronomique, elle ne pouvait pas retenir trente noms d'un seul coup. Elle ne retiendrait que les plus doués où les plus nul, comme tout bon prof qui se respecte, lors d'une première heure de cours.

« En rang ! Saluez ! »

Elle n'était certainement pas là pour se reposer sur ses lauriers. Elle foudroya de son regard bleu azur les derniers à faire le salut militaire propre à l'armée. Être aussi mou peut coûter la vie de nombreux hommes, bon sang ! Mais, dans tous les cas, cela lui donna les "volontaires" pour les exemples qu'elle devra forcément faire. Autant revoir certaines bases, pour voir si elles sont vraiment bien acquises pour tout le monde.

« Je suis le Lieutenant Tiër, c'est moi qui sera en charge de ce camp d'entrainement. J'espère que vous donnerez le meilleur de vous-même ces prochain jours, je ne risque pas de vous ménager. On ne gagne pas des batailles en laissant les autres faire son boulot. Compris ? »

Elle regarda bien dans les yeux ceux qui se faisant des messes basses en pensant qu'elle ne les voyait pas. Eh bien, c'était raté, elle les voyait tous. Surtout grâce à Apatura qui était posté sur le toit des écuries, et qui avait une belle vue d'ensemble au niveau de la cour. Cet aigle était tellement pratique avec son don. Elle fit ensuite l'appel, pour donner des têtes à ces nom sur le papier, et surtout connaitre ceux des éléments préférant discuter que d'écouter ce qu'elle disait. Une fois que ceci fut fait, elle retira sa cape et la posa dans un coin. Cela laissait donc le plaisir aux soldats de la reluquer dans son intégralité. Elle se débarrassa de son bouclier qui était accroché à son dos, et posa Lustitia à côté, bien en vue. Elle n'avait pas le besoin de les utiliser pour ce qu'elle devait faire. Ensuite, elle se dirigea vers la réserve d'armes, et prit une boite que faisait la longueur d'une épée classique est était épaisse, la porta sans mal jusque que la cour, et la lâcha avec fracas pour attirer l'attention de ceux qui s'étaient mis à discuter durant sa courte absence.

« Pour commencer, choisissez-vous un partenaire. Une fois que c'est fait, vous prendrez les épées en bois qui se trouvent dans cette boites. Et oui, je suis sérieuse. Autant éviter des blessures inutiles. Ensuite, vous vous battrez jusqu'à que je dise d'arrêter. Je veux voir de quoi vous êtes capables avec ça. »

Bien que décontenancés par cet ordre à l'allure bancal, ils s'exécutèrent. Et elle les laissa faire ceci pendant une bonne heure, dispensant quelques conseils à droite à gauche pour ceux qui avaient l'air de mal manier leur épée de bois. Elle avait maintenant une idée du niveau personnel de chacun, et ce n'était ni bon, ni mauvais. Médiocre, mais pas trop non plus. Enfin, elle ne s'attendait pas à avoir quelqu'un de son niveau non plus. Sa maîtrise de l'épée était très avancée, car elle n'avait presque travaillé que ça, et ce depuis presque vingts ans.

« Bon. Petite pause pour tout le monde, ensuite on va revoir quelques bases qui vous servirons par la suite. »

Ben oui, elle était pas un tyran non plus. Mais être fatigué comme ça après une simple heure était assez nul. S'ils comptaient prendre en grade, il fallait qu'ils améliorent leur endurance, histoire d'être moins à la ramasse que ça. Peu être que vous pensez que c'est facile de dire ça alors qu'elle est la seule à n'avoir presque rien foutu. Oh, comme c'est mignon. Vous pensez vraiment qu'elle en serait là, si elle était aussi endurante qu'eux ? Non, bien sûr que non voyons. Elle était adossée à un muret en les regardant se désaltérer et discuter un peu. Maintenant, ils devaient penser qu'elle était un monstre avec son début d'entrainement. Ils n'avaient pas si tord de croire ça. Un monstre d'autorité et dévoué à sa tâche, voilà ce qu'elle était. Apatura décida soudainement de partir de son perchoir pour venir se poser sur son bras, qu'elle avait naturellement mis en évidence, afin qu'il ne vienne pas se poser sur son épaule. Ça éviterais des questions et quelques suspicions. Elle lui caressa la tête distraitement.

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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptySam 18 Avr - 13:26


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Séraphe Tiër


Quand on fait partit de l’inquisition, il faut s’attendre à voyager à travers Azuriel en long, en large et en travers. L’inquisition n’est pas réputée pour être particulièrement douce, même avec ses propres soldats, et il n’est pas rare que deux campagnes de sécurisation de territoire soient séparées par plusieurs centaines de kilomètres. Avec toutes ces distances parcourues, c’était normal qu’il y ait de la casse, aussi bien matériellement que physiquement. Ce matin, le bataillon qui comptait quelque 500 personnes se retrouvait amoindri de 48 personnels pour cause de blessures. Un pelletons complet de gens incapacités, qu’il fallait remplacer assez urgemment. Un message de demande de support était parti par pigeon voyageur très tôt dans la matinée, mais la troupe se trouvait aux abords de Tamériel. William avait entendu dire qu’une certaine Lionne D’Estéria était basée en ville. Il avait entendu certaines histoires au sujet de sa bravoure et de son talent à l’épée… Et il brûlait d’envie de rencontrer la troupe régulière de la royauté. On les disait presque aussi bons que l’inquisition.

C’est donc avec un entrain tout à fait charmant, pour un homme de sa position, que le général récupéra son cheval alezan, Warhoof, attacha son épée à sa ceinture, la prudence était de mise, et ordonna à trois soldats de l’escorter. Non pas qu’il en ait besoin, il ne portait d’ailleurs que son pourpoint bleu de général, mais il était préférable de prévenir plutôt que guérir. Ils avaient dressé le campement non loin des abords de la ville pour profiter pleinement des marchés à ciels ouverts. La visite de courtoisie ne prendrait certainement pas plus de temps que le démontage du campement, le général serait à l’heure pour mener ses troupes sur le chemin de la maison, après 6 mois de campagne à l’extérieur du territoire de Naalyn. Les 700 hommes auraient droit à quelques permissions, surtout après la bravoure dont ils avaient fait preuve face à une invasion démoniaque pas du tout sensée se produire. Ou du moins, pas aussi vite. Ils passèrent les portes de la ville, et guidés par un jeune lieutenant de l’inquisition, originaire des lieux, ils ne tardèrent pas à trouver la caserne. William laissa son escorte au bon soit du lieutenant, qui ferait certainement visiter la taverne la plus proche à ses deux camarades, et entra dans la caserne sous l’œil inquiet des gardes qui se trouvaient à l’entrée. William avait l’habitude des murmures sur son passage, il ne s’en souciait plus.

La caserne était grande. Elle se trouvait au pied du château royal, en plein cœur de la ville. Elle était fortifiée et défendable, et possédait un accès direct aux remparts du château en cas d’urgence. Une bonne idée, surtout que l’accès en question pouvait se boucher au cas où la caserne tombait. Il était alors obligatoire à quiconque voulant pénétrer dans le château de faire le tour de celui-ci pour trouver le pont-levis. Un système de défense efficace. En entrant se trouvaient les écuries sur la gauche. Il laissa Warhoof au palefrenier, qui le complimenta pour la qualité de la bête, et continua à pied. Les cuisines et le réfectoire avaient l’air de fournir de la nourriture aussi mauvaise que n’importe quelle cuisine d’armée du monde. Les dortoirs étaient placés à proximité, et William trouva que c’était une idée absolument idiote. Personne n’aime dormir au milieu de l’odeur de friture, surtout pas les soldats qui ont dû manger la merde tout droit sortie de la marmite d’huile bouillante. Le dernier bâtiment, à l’autre bout, était la salle d’armes. Au-dessus devait se trouver le quartier des officiers, des suites certainement magnifiques, comme celle qu’il possédait à Naalyn. Et entre les deux… Le terrain d’entrainement.

Assez spacieux pour faire tenir quelques 8 compagnies de 150 hommes en rangs serrés, le terrain d’entrainement était un lieu où les jeunes gens motivés se découvraient des passions pour le métier de soldat, ou les jeunes gens en général se découvraient des muscles, et où les jeunes gens qui n’avaient jamais demandé à être ici, envoyé de force ou simplement avaient pris les armes par dépits, se découvrait une âme rebelle. Et ceux-ci, qui n’écoutaient rien et mettaient en dangers leurs camarades, il fallait les mater. C’est avec le sourire, repensant à ses jeunes années, que le général Rosace trouva une Séraphe adossée à un muret, un magnifique oiseau posé sur son bras. Elle était dans une tenue fort peu couverte, comme si la lieutenante cherchait simplement à exposer le maximum de sa peau au soleil. Le peu de pièces d’armure qu’elle portait était finement ouvragées. Une épée et un bouclier, tout aussi beaux que l’armure, étaient posés à ses côtés. Un petit tas de tissus blanc, certainement une cape, était roulé en boule par-dessus. Au-delà de ça, William la trouvait à son goût. Mais il n’était pas là pour ça aujourd’hui.

Il s’approcha de Séraphe en faisant un maximum de bruit – personne n’aime être pris au dépourvu par un général qui s’approchait. – et salua militairement avant de tendre sa main.

"Général Rosace. Enchanté de vous connaitre, Lieutenant. Il marqua une pause. J’ai beaucoup entendu parler des troupes royales, et de vous en particulier."

La troupe de cadets, un peu plus loin, était rangée en bordel, bavardant doucement et s’échangeant des accolades, ne sachant que faire de leurs épées de bois. Un petit malin en frappa un autre à l’épaule, lui chuchota quelque chose, et en une seconde, le silence se fit dans la troupe. Tous s’étaient redressés, comme pour essayer d’écouter ce qui allait se dire.
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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptySam 18 Avr - 16:55



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« Camp d'entrainement rime avec désagréments. »
William & Séraphe

D'ailleurs, cet aigle au regard vif avait repéré quelqu'un ni ne faisait vraisemblablement pas partie de l'armée royale. Mais avait la parfaite allure d'un soldat, et même plus de prestance encore. Surement un haut gradé. Mais de quel corps ? Parce que tout le monde était sensé connaitre ses supérieur, à moins d'être un abrutis fini. Qui ne devrait d'ailleurs pas être gradé plus loin que simple écuyer pour la peine. Bien entendu, il ne savait pas qu'elle l'avait remarqué, enfin, qu'Apatura l'avait remarqué et avait partagé cette information à Séraphe aussitôt à travers leur lien. C'est donc tout naturellement qu'il fit volontairement du bruit, sans doute pour ne pas la surprendre. En même temps, quand ont sais ce qui peut arriver quand on surprend une personne qui à son arme juste à côté, il faut mieux faire ceci. Un accident est si vite arrivé, comme ont le dit toujours. En le voyant faire le salut militaire, elle fit de même et serra la main qu'il lui avait tendue. Avec une bonne poigne. Sous le regard presque accusateur d'Apatura, qui faisait le jaloux, voulant lui aussi de l'attention. En fait, elle devait avoir trop gâté cet oiseau, pour qu'il soit comme ça, sérieusement.

« Général Rosace. Enchanté de vous connaitre, Lieutenant. J’ai beaucoup entendu parler des troupes royales, et de vous en particulier. »

Oh oh... Son visage neutre ne bougea pas d'un poil, même si ses yeux affichaient un décontenancement. Autrement dit, elle venait de comprendre qui il était, rien qu'avec sa façon de décrire les soldats. Et surtout, le plus haut grade dans l'armée dite royale, était celui de capitaine. Les généraux, c'était surtout pour l'inquisition. Eh merde. En plus de ce camp, elle devrait faire en sorte qu'un général de l'inquisition ne la grille pas par rapport au fait qu'elle était raisonnance. De plus, le fait qu'il dise qu'il ai beaucoup entendu parler d'elle était perturbant. Bon, les gens aimaient bien parler pour s'occuper, ce n'était pas si étonnant que ça, mais elle espérait juste qu'il n'y avait pas d'étranges rumeurs sur le fait qu'elle ai éventuellement un écho, sinon elle était cuite. Elle commençait bien, cette semaine, franchement. Généralissime. Il ne manquerait plus qu'une petite invasion des limbes en plus en pleine ville et ça serait le bouquet, la cerise sur le gâteau, la touche finale, le pompon quoi. Enfin, si elle ne répondait pas, il allait se poser des questions.

« Lieutenant Tiër. De même, Général. Je suppose que c'est vous, le loup solitaire dont beaucoup de gens semblent parler ? »

Cela créa un silence qui se fit sentir dans la cour. Nan, mais, elle était la seule à avoir tilté grâce au rang qu'il avait donné où bien ? Bon, elle aurait pu ajouter une tonne de phrases types. La classique "J'ai aussi beaucoup entendu parler de vous." ce qui en soit, était en partie vrai, ou encore "Votre réputation vous précède" ou même d'autres choses. Ce qui n'était absolument pas le style de Séraphe. Elle n'est pas ce genre de femme à parler de la pluie et du beau temps, faute de trouver des sujets de discussion intéressant. Que les niaiseries restent aux femmes voulant rester des petites choses fragiles pour être protégées par les hommes. Et elle n'était pas femme du genre à tourner autour du pot. Et puis, elle préférait mieux éviter un maximum le contact visuel. Le fait qu'un groupe de recrues les fixent avec insistance était une bonne excuse pour le quitter des yeux. Et il était sans aucun doute un homme à femme, mais cela ne lui faisait aucun effet particulier. On va dire qu'elle avait plus grave en tête pour penser comme une fangirl débile avide de muscles puissants. Elle foudroya du regard le groupe.

« Fini de feignasser, on reprends l'entrainement ! Et plus vite que ça ! »

Non, elle n'était pas du tout arbitraire, non, non. Apatura décida d'aller se reposer sur le toit des écuries, non sans un long regard presque menaçant au général. Un amour d'aigle, vous ne trouvez pas ? Et encore, heureusement que son compère Primo n'était pas là, ça aurait été comique en tout point. Elle était bien entourée, la Séraphe. Et pas un des trois pour rattraper l'autre. Ils s'étaient bien trouvés. Elle croisa les bras, étant débarrassée du poid sur son avant bras gauche, et regarda de nouveau le général dans les yeux, faisant des effort pour paraître posée, alors qu'en fait, elle ne souhaitait qu'une chose, qu'il déguerpisse au plus vite avant qu'elle ne se trahisse toute seule à cause de sa nervosité croissante qu'elle savait visible à travers son regard. Un jour, elle devrait limite se faire faire des lunettes avec des verres teintés pour éviter qu'on puisse déchiffrer son regard.

« Et donc, qu'est-ce que vous amène dans le coin ? »

Quelle sache au moins au nom de quoi elle devait subir ça.

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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptySam 18 Avr - 18:41


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Séraphe Tiër


"Lieutenant Tiër. De même, Général. Je suppose que c'est vous, le loup solitaire dont beaucoup de gens semblent parler ?"

William ne prit même pas la peine d’ouvrir la bouche. Il fit un petit sourire, accompagné d’un petit grognement pour signifier que oui, c’était bien lui. La lieutenant avait une poignée de main ferme, comme devait l’être celle d’un soldat. Certaines connaissances du général devraient en prendre de la graine. Il n’aimait déjà  pas les mollusques, mais ceux qui portaient un uniforme l’insupportaient particulièrement. En une poignée de main, il savait qu’il avait affaire à une professionnelle.  Les yeux de Séraphe traduisaient un certain malaise. Le nom de William faisait souvent cet effet aux gens qui n’étaient pas de l’inquisition. Après tout, quelles que soient les horreurs qu’on disait sur lui, il ne réfutait jamais rien. Et si on en parlait, c’est qu’il avait sûrement dû le faire, mais oublié depuis longtemps. L’aigle qu’elle portait s’envola, non sans, William en était sûr, lui jeter un regard mauvais. Une créature intelligente, donc. Elle remit les jeunes à l’entrainement, dans un silence de mort. Ils jetaient sans cesse des regards fugitifs vers les deux officiers, ne réalisant toujours pas qui était cet homme qui se permettait de mettre la Lionne mal à l’aise.

"Et donc, qu'est-ce que vous amène dans le coin ?"

"Un bataillon de l’inquisition campe à vos portes, répondit-il après avoir observé quelques instants les recrues. Nous avons essuyé une attaque-surprise de démons et j’ai une cinquantaine de personnels sur le tapis, soit autant de personnes qui doivent porter le double du matériel."

Il parlait doucement, tout en regardant les recrues s’entrainer. Il n’avait rien contre le fait que les bleus entendent la conversation, mais militairement parlant, moins les jeunes en savaient, plus les vétérans étaient tranquilles.  

"Quoi qu’on vous ait dit sur moi, c’est probablement vrai, enchaina-t-il, mais sachez que je n’aime pas trop la politique de recrutement de force que pratique l’inquisition. Je ne parle pas au nom de l’inquisition, mais il me semble important, personnellement, que toutes les troupes armées possèdent des raisonnances. Ce sont les électrons libres, qui m’ennuient."

Il lui laissa le temps d’assimiler ce qu’il venait de dire. Pas évident de croire un général prétendument sans pitié quand il parle de laxisme au sujet de ce qui est censé être ses pires ennemis. Et pourtant, il avait bien dit ces mots avec une vérité parfaite. Oui, il tuait beaucoup, beaucoup de raisonnances, mais il ne s’en était jamais pris à un soldat. Il était important que tout le monde puisse se défendre contre les limbes, et les raisonnances étaient le meilleur moyen de lutte contre les démons. Ça, ou des humains normaux surentrainés, ce que visiblement les jeunes gens qui maniaient des épées de bois en face de lui n’étaient pas.

"Je viens voir si je peux vous piquer quelques hommes, sur la base du volontariat. Ou sur votre désignation, si vous avez des mauvaises têtes à mater."

Il était peut-être dans un bon jour, pour ne pas réclamer les meilleurs éléments de l’armée royale, ou peut-être ne voulait-il tout simplement pas se présenter formellement au roi. Toujours était-il que ce matin, le temps été compté et que le recrutement sur la base du volontariat ne s’embrassait pas d’une pile de paperasse inutile. Il suffisait d’un accord verbal, d’une légère augmentation de salaire ou d’un avantage en nature supplémentaire pour faire la joie du nouvel arrivant. Et en général, les gens ne quittaient plus l’inquisition. Vous voyagiez certes beaucoup, passant le plus clair de votre temps sur les routes ou sur le champ de bataille, mais les avantages étaient certains. La paie était meilleure que dans la plupart des armées, l’intendance et la chancellerie de l’inquisition était la meilleure, remplaçant presque immédiatement le matériel cassé, ou accordant facilement les demandes et doléances de ses soldats… Et puis, tout le monde savait que le temps de survie d’un soldat de l’inquisition était presque trois fois plus important que celui de n’importe quelle armée. Tous ces avantages couplés au fait qu’un grade de l’inquisition valait deux grades supérieurs dans une autre armée, et vous avez le parfait mélange pour une reconversion ou un changement d’armée.

Le Loup regarda la Lionne du coin de l’œil, et ne put s’empêcher de sourire. Il se revoyait lieutenant, une belle réputation le précédant déjà. Il revoyait son parcours, similaire au sien. Il lui semblait qu’elle irait loin.

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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptyDim 19 Avr - 19:08



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« Camp d'entrainement rime avec désagréments. »
William & Séraphe

« Un bataillon de l’inquisition campe à vos portes. Nous avons essuyé une attaque-surprise de démons et j’ai une cinquantaine de personnels sur le tapis, soit autant de personnes qui doivent porter le double du matériel. »

Ces foutues attaques surprises démoniaque. Toujours là pour vous enlever des soldats et des proches. Une sorte d'ombre passa sur son visage, mais ce ne fut que très succinct. Après tout, c'est ce qui avait coûté la vie à son meilleur ami, il y a deux ans de cela. Elle a des regrets. Mais on ne peu pas refaire le monde avec des "si". Et pas même un démon ne pourra la tenter pour soit-disant changer les faits qui se sont passé. On vit avec ses blessures gravées en nous, et c'est que qui nous défini. Penser ce genre de choses était assez difficile, mais c'était comme ça qu'il fallait le voir. Et c'est avec ce genre d'expérience que l'on gagne en maturité et en sagesse. Un savoir à utiliser pour ne pas répéter les même erreurs.

« Quoi qu’on vous ait dit sur moi, c’est probablement vrai, mais sachez que je n’aime pas trop la politique de recrutement de force que pratique l’inquisition. Je ne parle pas au nom de l’inquisition, mais il me semble important, personnellement, que toutes les troupes armées possèdent des raisonnances. Ce sont les électrons libres, qui m’ennuient. »

Eh merde. Son regard l'avait trahie. Le fait qu'il ne nie pas ce qui courait sur son dos était assez... effrayant ? Il faisait clairement froid dans le dos, il ne faisait aucun doute qu'il fallait clairement ne pas l'avoir comme ennemi. Le fait qu'il prenne la peine de lui dire ça la perturba encore plus. Est-ce qu'il savait ? Faisait-il exprès d'aller dans son sens ? Ou bien c'était simplement pour faire la discussion et la mettre plus à l'aise ? Il était vrai que l'inquisition était tout bonnement violente avec les raisonnance. Et particulièrement radicale pour ceux ayant refusé leur offre. Elle se voyait très bien dans le rôle de la raisonnance que l'on force à faire rejoindre l'inquisition. Elle aurait très bien pu être à leur place, si elle n'avait pas un certain but. Le but de faire de cet endroit un lieu où la justice envers les raisonnances ou même les roturiers serait la même. Pouvait-on parler d'un éventuel coup d'état ? Non. Mais si quelqu'un en faisait un, elle saurait quel camps choisir. Elle voulait prendre du grade de la même façon que tout le monde, ne griller aucune étape. En gros, mériter sa place. Être légitime en somme. Les gens respectaient-ils ceux qui utilisent leurs relations pour prendre du grade sans même avoir combattu une seule fois pour rester en vie ? Elle ne le pensait pas. Ce sont les pleutres qui utilisent ce genre de méthodes. Et si il y en avait dans ce groupe qu'elle devait entraîner, elle se ferait une joie de leur faire comprendre ce que c'est qu'être un soldat.

« Je viens voir si je peux vous piquer quelques hommes, sur la base du volontariat. Ou sur votre désignation, si vous avez des mauvaises têtes à mater. »

Eh bien. Elle observa les soldats s’entraînant avec leurs épées de bois. Certain étaient bon. D'autre, moins. Et elle avait bien quelques nouveau qu'il faudrait éventuellement mater. Leur apprendre ce que c'est que la vie, la vraie. Pas celle où l'on passe son temps à penser qu'à l'alcool et aux femmes de joies dans les tavernes. Bon dieu, qu'elle en avait entendu des conneries là dessus quand elle était une nouvelle recrue, et éventuellement, la seule fille dans le groupe où elle était. Le fait de cacher qu'elle était une fille était pour elle, stupide. Elle voulait prouver que les femmes sont aussi capable de se battre et de tuer que les hommes.

« Je ne sais pas si dans ce groupe là il y à des raisonnances, général. Vu les rumeurs sur l'inquisitions, certain le cachent. En revanche, il y en a qui auraient bien besoin d'apprendre ce qu'est la vie. »

Elle avait dans la ligne de mire trois jeunes qui croyaient pouvoir échapper à sa surveillance, et qui ne faisaient rien, cachés derrière ceux qui s’entraînaient. C'était peine perdue tant qu'Apatura était dans le coin. Mais ça, personne ne le savait. Elle s'était bien gardé de dire que son aigle n'était pas comme les autres. Et elle avait parfaitement retenus leurs nom, vu que c'étaient ceux qui étaient les moins doués et les dernier à avoir fait le salut militaire. En gros, ceux qu'elle avait directement eut dans le nez de par leur incompétence flagrante. Et s'ils espéraient un jour devenir autre chose qu'un simple soldat, ils devraient faire plus d'effort que ça. Elle dépassa le général, marcha en direction du groupe, faisant s'arrêter ceux qui se battaient, car elle passait justement entre eux. Elle n'avait aucunement peur de prendre un coup. Mais, pour ça, il fallait être plus doué, car elle était rapide. Et c'est donc en ayant stoppé tout le monde, sentant parfaitement le regard des soldats sur son dos, qu'elle s'arrêta juste en face des trois dissidents.

« Alors comme ça, on se pense dispensé d'entrainement et on attend tranquillement que le temps passe, hm ? »

Son visage était un exemple de calme. Mais ses yeux lançaient presque des éclair. Si son regard pouvait tuer, ils seraient mort sur le champ. Et en plus de cela, quand elle était stressée, elle devenait encore plus irritable qu'elle ne l'était habituellement. C'est donc tout naturellement qu'elle en prit un par le col et le renversa au sol dans une prise parfaite. Si elle faisait peur ? Surement. Elle détestait par dessus tout ceux qui n'exécutaient pas les ordres. L'entrainement n'était pas fait que pour les autres. Et même elle s’entraînait, pour devenir encore plus forte. Elle se frotta les mains, comme si le toucher l'avait salie d'une quelconque façon, avant de regarder les deux autres qui étaient d'un seul coup devenu plus pâles.

« Si je vous revois glander en pensant que je ne vous voit pas, vous devrez faire le tour de Tamériel dix fois en portant des poids. Compris ?! » Ils firent oui de la tête. « Parfait. »

Et c'est tout naturellement qu'elle fit le chemin inverse, sous l’œil médusé des autres, qui sous son regard glacé, se remirent à s’entraîner. Elle regarda ensuite le général dans les yeux. Se défouler sur quelqu'un de la sorte lui avait permis de déstresser un peu, et son regard était moins révélateur de ses émotions.

« Ces trois là seraient éventuellement à mater. Après, je laisse les autres faire leur choix eux-même. »

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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptyDim 19 Avr - 21:14


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Séraphe Tiër


"Je ne sais pas si dans ce groupe-là il y a des raisonnances, général. Vu les rumeurs sur l’inquisition, certains le cachent. En revanche, il y en a qui auraient bien besoin d'apprendre ce qu'est la vie."

Que certains le cache, il en était bien conscient, y compris quand ils étaient dans une autre armée que celle de l’inquisition. L’intérêt de l’inquisition à affaiblir les autres armées était assez limité, leurs seuls ennemis étant les démons. Mais que certains le cache et préfèrent mourir pour ça, le général ne le concevait pas. L’intérêt de perdre la vie par lâcheté ou peur, pour ne pas avoir à combattre les limbes, était idiot. Où était le sens de l’honneur des raisonnances quand elles agissaient de la sorte ? Cela finissait toujours de la même façon, l’inquisition finissait toujours par les trouver. Mais pour ça, il fallait que l’inquisition fasse peur, et quoi de mieux que de ne jamais démentir les rumeurs, même les plus abjectes ?

Il posa son regard sur la Lieutenante qui le dépassait, l’air furibond, pour se diriger vers la zone d’entrainement. Elle se déplaça au milieu des coups mal ajustés des jeunes recrues comme si c’était du vent, arrêtant l’entrainement en passant entre les combattants. Quand plus aucun bruit ne se fit entendre, elle reporta son attention sur trois jeunes gens a l’air de ce demandait ce qu’il était en train de se passer, au juste. William le savait parfaitement, même sans entendre ce que la Lieutenante était en train de dire, il comprit en une fraction de seconde qu’elle allait leurs faire comprendre que tout jeunes soldats qu’ils étaient, ils touchaient un salaire et étaient nourris et logés. L’un des trois se retrouva sur le sol, et une Séraphe au visage particulièrement fermé, mais aux yeux bleus ressemblant plus à un océan sous une tempête qu’un lac calme et plat se trouvait au-dessus de lui, ce qui décrocha un sourire au Général. Séraphe se frotta les mains, comme pour enlever une couche de crasse inexistante, et les menaça de les faire courir, ce qui portait visiblement ses fruits. Les jeunes gens étaient effrayés et se remirent immédiatement au travail, sans même attendre les ordres de la jeune femme, qui revenait vers William. Elle s’arrêta devant lui, l’air un peu plus calme, et le fixa dans les yeux.

"Ces trois-là seraient éventuellement à mater. Après, je laisse les autres faire leur choix eux-mêmes."

"Pour ce qui est des volontaires, j’entends aussi essayer de vous piquer des soldats plus aguerris, si c’est possible. Pour les trois idiots…"

Le sourire toujours affiché sur son visage, William leva les épaules, comme pour dire « J’en veux bien, mais vous savez ce qu’il va leurs arriver. » Il se détourna de la Lieutenante et s’adossa au muret, l’air un peu plus détendu qu’à son arrivée. Ces jeunes-là n’étaient pas très dégourdis, mais ils n’étaient qu’au balbutiement de l’entrainement militaire. Les épées de bois servaient surtout à retenir les passes et entrainer le corps à mémoriser les mouvements de bras, de jambes, les positions du bassin, le placement des pieds... Elles n’étaient ni lourdes, ni équilibrées, mais elles avaient l’avantage de forger les mains de ceux qui les utilisaient. La garde était du bois nu, les mains souffraient beaucoup durant les passes.

"Je pense que je vais rester un peu pour cet entrainement, si ça ne vous dérange pas."

Il récupéra une épée de bois dans la caisse qui se trouvait à ses pieds et s’amusa à la manier comme s’il s’agissait d’une plume. Il la fit tourner et retourner dans ses mains, il trouva le point d’équilibre de cet objet disgracieux et s’amusa à jongler avec pendant qu’il regardait les jeunes recrues gaspiller leurs forces en mouvement superficiels.

"Vous permettez ?"

Il n’attendit pas la réponse, se levant avant même d’avoir terminé sa question. Il se dirigea vers le centre d’entrainement, ayant repéré un petit malin qui ne faisait pas ses passes comme tout le monde, préférant bavarder. Il n’eut pas le temps de faire cesser les combats, la plupart des recrues avaient déjà l’air d’avoir peur et s’étaient arrêtés net. Il se retrouva très vite face au petit idiot. Il l’attrapa par le col et le traîna jusqu’au centre du terrain d’entrainement.

"Vu que vous préférez parler plutôt qu’obéir, on va employer une manière un peu plus forte."

Il jeta son épée de bois à ses pieds et lui fi signe de la ramasser et de l’attaquer. Le soldat, honteux que tous les regards soient tournés vers lui, s’empressa de charger le général, qui se déplaça simplement sur le côté, faisant tomber le jeune homme sans même daigner se servir de son arme. Le petit jeu continua durant dix bonnes minutes, William ne se fatiguant même pas à bouger les bras. Il termina le lynchage en désarmant le soldat, maintenant fatigué, et en l’agrippant par le cou. Il le porta à bout de bras jusque devant son visage, fixant ses yeux dans les siens.

"Maintenant que vous êtes trop fatigué pour parler, vous allez peut-être réfléchir avant d’ouvrir votre sale gueule d’incompétent notoire. Il le laissa tomber dans la poussière et retourna vers Séraphe, un grand sourire aux lèvres. Celui-ci, vous me l’envoyez. Je vais lui apprendre les bonnes manières."
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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptyLun 20 Avr - 6:34



Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait...

« Camp d'entrainement rime avec désagréments. »
William & Séraphe

« Pour ce qui est des volontaires, j’entends aussi essayer de vous piquer des soldats plus aguerris, si c’est possible. Pour les trois idiots… »

Elle le regarda hausser les épaules. Bien sûr qu'elle connaissait le sort des imbéciles. Au mieux, ils mourraient sans souffrir, au pire, c'était une longue agonie de souffrance au milieux de cadavres pourrissant. Elle ne souhaitait pas particulièrement la mort de ces idiots, mais le fait qu'ils changent d'air pourrait les faire réfléchir un minimum. Après, s'ils ne changeaient pas de mentalité, il était sur qu'ils ne feraient pas long feu du tout sur un vrai champ de bataille. Ils seraient tout aussi bien capable de fuir comme des lâches en se chiant dessus en face des démons. Le genre de choses qui la mettrait clairement hors d'elle. Elle n'avait qu'à penser à ce fameux jour... ils n'étaient pas prêts. Résultats des courses ? Un carnage. Dont elle était une survivante. Une des rares survivante. Et elle portait ce fardeau sur son dos. Non pas qu'elle aurait voulu y rester elle aussi, mais elle aurait aimé pouvoir sauver rien que son ami. Mais au final, il était mort, lui aussi.

« Je pense que je vais rester un peu pour cet entrainement, si ça ne vous dérange pas. »

« Du tout. »

En fait si. Ça la dérangeait. Elle voulait qu'il parte, avant qu'elle ne finisse par en avoir marre et éclater. D'habitude, elle ne repensait que rarement au passé, car elle connaissait les conséquences que cela engendrait. Une bonne grosse déprime et une envie de gueuler sur tout le monde. Et généralement, elle s'isolait pour s’entraîner au lieu de faire croire qu'elle était une grosse gueularde, criant sur n'importe qui s'approchant trop près ou la regardant trop longtemps. Et là, maintenant, gueuler sur l'un des général de inquisition était tout, sauf à faire, si elle ne voulait pas se griller toute seule. La bonne blague. Heureusement qu'elle savait se retenir et que son visage était un exemple de neutralité. Pour se calmer, elle laissa le regard d'Apatura prendre le dessus sur sa propre vue. Le regard acéré d'un aigle était tout à fait stupéfiant. Et le simple fait de se voir était tout bonnement ahurissant. Quel homme n'a jamais voulu voir à quoi il ressemblait à un certain moment de sa vie ? Histoire d'être sûr qu'il est parfait en tout point pour sa dame ? Ou une femme, pour son élu ? Enfin, ce n'était pas ce dont elle se souciait le plus, personnellement. Les hommes ne l'intéressaient guère. Oh, et non, elle n'avait pas non plus de l'autre bord. En fait, le simple fait d'aimer lui était totalement inconnu. Bon, elle aimait son père, bien entendu, mais ce n'était clairement pas pareil. Peut être que si sa mère n'était pas morte en couche, elle aurait su. Mais s'en était autrement. Le destin était bien cruel, d'une certaine façon.

« Vous permettez ? »

Elle revint soudain au présent. Se perdre dans ses pensées de la sorte. Elle était en train de perdre la tête ou bien ? On ne change pas le passé. Combien de fois fallait-il qu'elle se le répète pour que cela marche ? Elle regarda le général se lever juste après avoir fini sa phrase. Eh bien, de toute manière, il était le plus haut gradé. Elle n'avait rien à lui dire. Mais comme lui n'était pas du même corps, il ne pouvait pas lui donner des ordres direct. Du moins, autre que le recrutement. Là, elle n'avait pas vraiment le choix. Elle le regarda faire comme elle, sauf que là, tous s'étaient arrêtés directement. Bon sang, il avait plus de pouvoir qu'elle pour terroriser les recrues. Tout ça parce qu'elle était une femme. Tsss. Ramassis de bras cassés. Si elle avait pu, elle les aurait tous baffés pour la peine. Elle observa le général, intriguée par ce qu'il allait faire avec l'épée en bois avec laquelle, elle se souvenait, il avait jonglé. Elle l'avait vu faire à travers les yeux d'Apatura, maintenant qu'elle y repensait.

« Vu que vous préférez parler plutôt qu’obéir, on va employer une manière un peu plus forte. »

En tout point intéressant, elle devait l'avouer. Elle venait de trouver plus sadique qu'elle avec les recrues. Bien qu'elle ne portait pas l'inquisition dans son cœur, elle devait reconnaître que le loup solitaire était à la hauteur de sa réputation. Et pourtant, elle ne se faisait une idée de la personne qu'une fois qu'elle l'avait rencontrée, prêtant peu attention aux commérages. Bon, ce que l'on disait de lui n'était pas vraiment des éloges. Les gens le prenaient généralement pour un monstre qui mangeait les enfants. Elle pouvait comprendre que quand on se battait de toutes ses forces contres les limbes, ont pouvait passer pour un monstre, et que cela était avantageux pour dissuader les démons de venir directement attaquer les quartiers généraux de l'inquisition, ou même de se pavaner sous leur nez. Mais le reste était tout bonnement pas à son goût. Comme il l'avait dit plus tôt, les raisonnances libres étaient un soit-disant problème. Le fait était qu'elle ne pouvait pas être en accord avec ceci, étant elle même une raisonnance, qui en plus, cachait le fait qu'elle en était une à tout le monde. Seul son père était au courant. Et lui, il savait tenir sa langue. Et de toute manière, il était bien trop occupé à forger des armures et des armes pour parler aux gens qu'il ne connaissaient pas de "secrets de familles". Les raisonnances étaient des personnes comme les autres. Si elles ne voulaient pas se battre et à la place vivre une vie banale, elles ne devraient pas être forcées à le faire. Point. Quand il eut fini de se... Pouvait-on vraiment appeler ça se battre, ou même s'entrainer ? C'était lamentable. Un vrai gâchis. C'était affligeant. En tant qu’épéiste, elle ne pouvait pas tolérer un tel manque de talent. On ne pouvait que le féliciter de sa hargne et sa persévérance bien vaine.

« Celui-ci, vous me l’envoyez. Je vais lui apprendre les bonnes manières. »

Et le général était tout sourire. Normal. Elle comprenait la satisfaction d'avoir remis un mauvais soldat bien à sa place, juste devant tous ses camarades. La pire honte qui soit, en somme. Chose qu'elle n'avait jamais eu à subir, car elle, au moins, elle obéissait quand on lui donnait un ordre. Ou même un ordre non oral, le genre que certain font avec les yeux.

« Avec plaisir. »

Bon, maintenant que les bases de l'entrainement étaient posées, elle pouvait passer à la suite. Elle prit elle aussi une épée de bois. Elle en connaissait les faiblesses par cœur, ayant passé beaucoup de temps à s’entraîner avec, quand elle avait 10 ans. Si elle le voulait, elle pouvait la briser d'un seul coup contre un mur. La seule preuve était que ses mains étaient rêches, à force de manier des armes. Un des désavantages quand ont est soldat. Il paraissait que les hommes aimaient les mains douces des femmes. Quelle blague. Maintenant qu'ils étaient bien prêt à l'écouter attentivement, et de toute manière, ils n'avaient pas le choix, elle allait leur faire revoir les bases les plus importantes. Parce que là, c'était pas très glorieux pour les plus mauvais. Au lieu de gueuler pour attirer une fois de plus leur attention, elle siffla. Et pas besoin de mettre deux doigts dans sa bouche pour y arriver. Elle tenait la technique de son père. Et c'était plutôt pratique. Parce que quand ont à les mains sales, bonjours les microbes.

« Bon, d'après ce que j'ai vu, il va vraiment faloir revoir les bases. » Elle pointa un jeune qui avait vraiment une mauvaise prise en main de son épée. « Toi, approche et met toi en garde. » Il fit ce qu'elle lui avait demandé, et elle mit donc un coup d'épée dans celle qu'il tenait. Elle vola lamentablement plus loin, et la recrue avait certainement mal à la main. « Tu tiens mal ton épée. Tu dois le tenir fermement, mais pas trop, histoire d'éviter d'avoir mal à chaque coups. Si tu ne la tien pas bien, en plus de la perdre, tu va perdre la vie. Considère ton épée comme ta vie. Si tu y tiens vraiment, montre-le. Maintenant va la ramasser et remet toi en garde. » Il avait un peu l'air penaud, mais fit ce qu'elle venait de dire. Cette fois-ci, il ne perdit pas son épée. « Bien. Maintenant retourne à ta place. » Elle en pointa un second du doigt. Le premier avait une bonne posture, celui-ci n'en avait pas une bonne. « A ton tour. Met toi en garde. » Il n'hésita pas et le fit. Il s'attendait au coup, mais cela ne l'empêcha pas de faire une feinte de débutant et de toucher son cou avec son épée de bois. « Si tu était sur un champ de bataille, tu serais mort sur le champ. Ta posture est mauvaise, elle laisse trop d'ouverture à ton adversaire. Ce n'est pas parce que tu es gaucher que tu ne peux pas faire comme les autres. » Car oui, il tenait son épée de la main gauche. Elle, elle était ambidextre, elle n'avait donc pas de problème à ce niveau là. Elle pouvait donc varier ses déplacements. « Tu n'as qu'à imiter les autres, mais en miroir. Sert toi un peu de ta tête, au lieu de t'en remettre à une soit-disant fatalité. » Ce qu'elle voulait dire par là, ce que même en étant gaucher, il pouvait faire comme tout le monde, de façon inversée. Il ne fallait pas être un génie pour le deviner. « Maintenant, montre moi une garde digne de ce nom. » Elle le regarda faire. Bon, ce n'était pas parfait, mais c'était déjà mieux. « Très bien. C'est mieux. » Et elle continua comme ça pendant une bonne demi-heure, oubliant presque la présence du général de l'inquisition. Presque. Merci à Apatura qui gardait un oeil sur lui.

HRP:

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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptyLun 20 Avr - 11:17


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Séraphe Tiër



Maintenant que ce qu’on pouvait comparer à de l’échauffement était terminé, la Lionne se replaça au centre du champ d’entrainement et commença à dispenser des conseils pratique et individualisé. Celui-ci ne tenait pas son arme correctement, et celui-là laissez des trous dans sa garde, tellement évidents que même une simple créature des limbes sans cervelle pouvait s’y faufiler. Celui-ci était gaucher et avait du mal à transposer les gestes. Le général fit un sourire. Il était lui-même gaucher, à la base, mais se battait du côté droit. Il trouvait que c’était un désavantage de ne pas savoir se servir de ces deux mains de la même façon. L’ambidextrie est de toute façon importante quand on veut manier les dagues et savoir se faire discret. Elle passait d’une personne à l’autre, rectifiant le moindre petit détail. Les jeunes devaient en avoir marre, mais les détails sont importants pour la survie. Il faut se forger un instinct, savoir prévoir les coups qui arrivent pour les éviter plutôt que les arrêter, et cela demande une attention particulière à énormément de détail, tant sur soi que sur son adversaire. Être capable de trouver ses propres faiblesses, c’est en faire des avantages. L’une des recrues était déjà à lui, mais il préférait ne pas montrer les méthodes d’entrainement personnalisé de l’inquisition. Déjà parce que peu de gens survivaient a un entrainement personnalisé avec le général, et qu’il se refusait à mettre du sang partout alors qu’il n’était pas chez lui, mais surtout, tout le mode prendrais peut en voyant la cruauté des exercices demandés. Peu de gens comprenaient que le corps des jeunes gens était plus malléable que celui d’un adulte et qu’il faut le forger le plus tôt possible.

Il repensa à toutes ses heures d’entrainement, au quartier général de Naalyn, à l’époque où il venait tout juste de débarquer. Il n’était qu’un bleu, qu’un moins que rien, mais il avait tout de suite compris qu’obéir aux ordres sans réfléchir ne mènerait à rien. Il obéissait… à sa façon. Il trouvait une solution pour rendre les taches qu’ils avaient à faire plus facile qu’elles ne l’étaient en réalités. Si on a peu de choix d’échapper au cours de combat, et un sourire s’accrocha a la figure du général en repensant à quel point il détestait ça, on peut en revanche très bien gruger une corvée de cuisine, si on s’y prend correctement. Ou mieux que gruger, l’accélérer à tel point que ce qui aurait dû prendre plusieurs heures ne prenait que trente minutes. Il passait le reste de son temps libre à méditer sur sa condition de soldat au lieu de boire avec les autres, ce qui attira forcément le regard d’un Adjudant.

C’est à partir de ce moment béni de Panome que le petit William commença un entrainement d’inquisiteur. Levé à 4h du matin pour courir, du poids accroché à sa taille. La première fois, il crut crever sur place tant il prenait ça pour une punition. Au bout d’une semaine, la rage de vaincre l’avait emporté sur l’apitoiement de soi. Pas de nourriture avant d’être arrivé, disais l’Adjudant. William put donc manger son petit déjeuner vers 10 heures. Le reste de la première journée fut tout aussi difficile et allait poser les bases de son entrainement journalier de cette époque. Juste après la nourriture, la stratégie, parce qu’on réfléchit mieux le ventre plein. Le premier jour, le jeune Willy découvrir comment un général de l’inquisition de l’ancien temps avait réussis a repoussé une horde de démons avec seulement 5 hommes, dans un goulot d’étranglement. « Le terrain, c’est important, gamin » disait l’autre… Mais après le repas de midi, commençait ce que William détestait. Le combat. Il détestait ça parce qu’il se trouvait mauvais, et trop grand. Il était plein d’ouverture et ses mouvements n’étaient pas assez rapides pour pouvoir se protéger efficacement. Mais l’adjudant travailla avec lui sans relâche, jour après jour, sans jamais prendre de repos, si bien qu’a sa première réelle bataille, celui qui serait le futur général fit

Un bruissement d’aille et un poids sur ses épaules le sortirent de sa rêverie. Un pigeon voyageur de l’inquisition, avec un petit message sur sa patte. Un message rouge, qui signifiait des ennuis. Il récupéra le tout petit parchemin et l’ouvrit pour découvrir le message codé. Les troupes postées à l’entrée de Tamériel étaient parties sans lui, conformément à ses directives, mais il s’avérait qu’un groupe de démons, de ceux qu’ils avaient chassés une semaine avant d’arriver ici, les suivaient. Le commandant qui avait rédigé le message avait spécifié que l’armure du général avait été envoyée vers le centre de commandement de la garde royale. William rédigea un message retour, accompagné  d’un remerciement pour l’armure, et le renvoya par le même pigeon à son second, dans les rangs de son armée. Il pourrait rentrer plus tard, il allait s’occuper de cette menace personnellement, et aujourd’hui. Après tout, il avait avec lui trois hommes de l’inquisition parfaitement entrainé, et…

"Lieutenante, je vais avoir besoin de vos services. Dit-il en lui tendant le tout petit rouleau de parchemin. Il montra l'idiot, celui qui parlait a ses camarade durant les entrainement, du doigt. Toi. Avec moi."

Et une Lionne Royale, parfaitement entrainée elle aussi. Il la laissa déchiffrer le message, sachant qu’elle comprendrait très bien que la « Menace » de ces démons devait être mineure, car ils seraient certainement moins d’une dizaine. Dans le cas contraire, ils n’auraient qu’à sonner la corne pour faire fermer les portes de la ville et défendre chèrement leur peau. Et puis, une petite échauffourée lui permettrait de voir jusqu’où s’étendaient les compétences martiales de Séraphe. Il savait qu’elle ferait son boulot correctement et qu’elle rassemblerait une troupe de façon rapide et efficace. Mais elle savait aussi qu’elle n’oublierait pas que le Général Rosace de l’Inquisition serait de la partie, et que cette petite échauffourée était en fait un recrutement déguisé. Sans attendre qu’elle ait terminé, il se dirigea vers l’entrée de la caserne pour récupérer son fidèle cheval auprès du Palefrenier. Warhoof était un cheval de guerre intelligent, formé aussi bien pour la course que pour le combat et l’endurance. Les muscles saillants, le pelage alezan, c’était une bête qui ne payait pas de mine, mais qui pour l’œil aguerri d’un spécialiste des chevaux constituait l’un des plus beaux mélanges de races qu’il leur ait été donné de voir. William était un cavalier moyen, les pur-sang étaient beaucoup trop brusques pour lui. Et tout le monde sait qu’un général ne doit jamais, jamais tomber de sa monture. Il flatta l’encolure de son ami à quatre pattes, comme pour le remercier d’être patient avec son maitre. Le temps que Séraphe arrive, son armure de combat était déjà là, dans sa septentrionale caisse ouvragée. William envoya chercher le Lieutenant Flaubert et les deux autres personnels de l’inquisition, qui devaient être à la taverne et comme à son habitude, frappa un grand coup de pied sur le couvercle pour l’ouvrir, découvrant ainsi aux yeux du Bleu une magnifique armure, finement ouvragée. Le général se déshabilla sur place, se moquant du regard des soldats qui passait par là. En tant que général, il avait autre chose à penser qu’à la pudeur. Il fourra ses vêtements dans les poches de selle de son cheval et enfila un pantalon de lin, moulant et sur mesure, qui servait surtout à éviter le frottement de l’armure sur sa peau. Il commença par les bottes, puis les jambières, en enfin, le haut du pantalon et la ceinture. Il positionna une tunique en lin sur son torse, puis une cotte de maille, et enfin, se retourna vers le jeune homme.

"Ton nom ? Non, je m’en moque en fait. Aide-moi avec ça. Fit-il en lui envoyant le dos de son plastron comme s’il ne pesait rien. "

Ce fut plus rapide que prévu. Le jeune homme, qui avait trouvé un moyen de lui dire qu’il s’appelait Richemont, avait visiblement une certaine habitude d’aider à mettre des armures. Sûrement un fils de grande famille, mais le Général n’en avait cure. Richemont était déjà en train d’aider le lieutenant et les deux autres à revêtir leurs armures. Comme quoi, même un petit con peut-être utile, quand il a peur. Il récupéra son épée, qu’il ceignit à sa ceinture, sa paire de dagues, qu’il plaça dans son dos garde vers le bas, dans les deux orifices forgés spécialement à cet effet par le maitre armurier de l’inquisition, puis monta sa lance, qui se trouvait en deux parties au fond de la boite. Il était fin prêt. Les armures de l’inquisition sont des armures toutes bêtes, qui couvrent le chevalier de la tête aux pieds. Malheureusement pour les ennemis, les armures sont faites dans un métal qu’on ne trouve qu’à certains endroits du globe, et ce métal est virtuellement incassable quand il s’agit de combattre des humains. Celle de William était grise mais reflétait un bleu profond en fonction de l’angle de la lumière. Le métal en question avait été mélangé avec le métal obtenu à partir d’une pierre céleste, un objet tombé du ciel, qui avait embrasé les nuages. L’inquisition en possède un certain nombre, et elle réserve généralement ces reliques aux plus méritants. En tant que général, William avait même eu le loisir de choisir celle qu’il avait préférée, à l’époque. Outre les reflets, l’armure était ouvragée avec des filins d’Aigue-Marine, qui la parcourait de part en part. Les légendent qui courent sur le général racontent que parfois, quand il est seul face à l’adversité et sur le point de mourir, son armure se met à briller d’un bleu profond, et il détruit tout sur son passage. Une légende idiote dont William se passerait bien, mais qui avait le mérite de toujours faire peur. La peur, c’était la clef de tout. L’armure pesait pas loin de 30 kilos mais le Général bougeait comme s’il n’avait rien sur le dos.

"Nous allons avoir besoin d’armer le jeun Richemont, dit-il en se tournant vers une Séraphe toujours à moitié nue dans son étrange armure. S’il survit, je le récupère. Les volontaires sont prêts ? Je vous laisse le commandement de l'opération, Lieutenant Tiër."
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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptyMar 21 Avr - 8:03



Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait...

« Why me ? Whyyyy ? »
William & Séraphe

Le simple fait qu'Apatura se concentre sur une petite créature volante qui devait être un pigeon suffit à l'alerter. En fait, c'était surtout qu'Apatura était du genre à aimer s'en prendre aux autres oiseaux qui volaient dans son ciel. Son territoire aérien. Mais il savait que les pigeons ayant des petits bout de papiers roulé à leurs pattes n'étaient pas à tuer sur le champ. Bien qu'au début, il le faisait... Son meilleur ami n'avait vraiment pas dressé cet aigle comme il fallait quand il l'a eut. Remarque, elle n'agissait pas non plus comme elle devrait avec lui. Les nobles usent d'aigles pour chasser ses petites vermines dans des étendues sauvages, des plaines en général. Et ils leur cachaient la tête avec quelque chose. Ceux-ci sont de belles bêtes capables de tuer sans faire de sentiments. Faire autre chose comme caresser l'animal et ne pas lui recouvrir la tête, lui apprenait à aimer, et faisait de lui un être de sentiments. Mais Apatura était mauvais de nature et n'avait que faire des sentiments pour des créatures qu'il devait considéré comme inférieures. Séraphe en à chié autant qu'avec Primo, son cheval, pour l'amadouer, cet oiseau qui n'en faisait qu'à sa tête. Les coup de becs qu'elle avait reçu sur le crâne... Elle s'en souvenait encore. Ça faisait un mal de chien. Foutu bec pointu de rapace. Il regarda le pigeon filer après que le général ai rédigé un message à son tour. De toute manière, elle avait fini de dire les plus gros défauts de chacun.

« Lieutenante, je vais avoir besoin de vos services. »

Elle prit le parchemin qu'il lui tendait. Elle le déroula et vit avec un certain consternement que c'était codé. Ces messages codés étaient chiant à déchiffrer. Bon, certes, c'était pour éviter que, si jamais le pigeon arrivait chez la mauvaise personne, au moins, ont ne pouvait pas comprendre le code à moins de l'avoir appris par cœur. Elle se souvenait particulièrement de l'enseignement que ça avait fallu pour que le tout rentre dans son crâne. Particulièrement horrible. Ce message impliquait seulement une dizaine de démons au maximum arrivant dans le coin. Mais même, il fallait faire attention, car ce que l'ont croit n'est jamais vraiment ce qui pourrait être. Apatura se chargea de lui montrer que le général était en train d'aller aux écuries. Pour le reste qui était écrit, cela concernait l'inquisition, et elle s'en fichait pas mal, a vrai dire. Il y avait des démons, et c'était le plus important. Elle rangea le papier là ou personne ne le trouvera en attendant de pouvoir s'en débarrasser plus tard. Pour gérer cela, il fallait qu'elle prenne un petit groupe compétent de volontaires. Ou pas. Elle regarda les recrues. S'il s'avérait qu'il y avait plus de démon que sous entendu dans le message, il fallait qu'elle fasse le bon choix. Pas de pauvres imbéciles fuyant au premier démon venu qui arrive à éviscérer un de leur camarades. Génial. Et en plus de cela, elle devrait veiller à ne pas montrer qu'elle était une raisonnance. Pas facile quand son écho physique était permanent de base et lui permettait de s'en tirer à bon compte si jamais elle venait à être en difficulté. Encore heureux que le fait de prendre un coup ne faisait pas un bruit métallique. Là, ça aurait été plus que problématique, ça aurait été catastrophique. Mais heureusement pour elle, ce n'était pas le cas. Merci à Panome pour cela.

« Des volontaires pour mettre une raclée à des démons ? Vous aurez de fortes chances d'intégrer l'inquisition si vous vous démarquez des autres, vu que le loup solitaire est de la partie. Bien sûr, le but n'est pas de mourir bêtement en faisant n'importe quoi, ça ne servirait à rien. Que ceux qui souhaitent risquer leur vie avance d'un pas. »

Un certain silence s'en suivit, et les soldats recrues se regardèrent à tour de rôle. Oui, elle avait bien dit risquer sa vie. Parce que les recrues sont aussi dégourdies que des nourrissons, sur un champs de bataille. Au final, il n'y en eut que neuf, sur les 29 qui restaient suite à l'ordre du général que celui qu'il avait remis en place le suive, à faire un pas. C'était déjà pas mal. Ceux-ci n'étaient pas trop mauvais durant l'échauffement, bien qu'il y avait quelques progrès à faire. Bon, maintenant, il fallait les armer. Qui irait combattre des démons avec une épée en bois, hum ? Un idiot sans cervelle.

« Vous neuf, suivez moi. » Elle fit le chemin jusqu'à la réserve d'armes suivit des volontaires. « Choisissez une épée qui vous convient ainsi qu'un bouclier et allez me rejoindre aux écuries. Oh, et prenez en aussi pour votre camarade, il en aura besoin. »

Elle les laissa donc en plan pour aller reprendre son boulier, Lustitia sa chère épée, et sa cape en lin blanc qui ne risquerais pas de le rester longtemps si elle la portait. Déjà que de base le lin n'était pas si blanc que ça mais plutôt gris. Là, il allait se teinter du marron de la poussière et éventuellement de rouge... Et non, elle n'avait pas peur de se salir en étripant des créatures des limbes. Le sang et la violence, c'était son pain quotidien. Elle remit bien son équipement en place, gardant sous le bras sa cape. De toute manière, faire du cheval avec une cape, c'était un coup à se faire étrangler. Surtout si le cheval était au galop. Et non, elle n'avait généralement pas froid. Devant les écuries, il y avait le général qui était en train de flatter on cheval. Une belle bête, à n'en pas douter. Cela lui fit penser qu'il fallait qu'elle prenne Primo. Ce cheval était tellement asocial envers les autres chevaux du même sexe que ça en devenait dangereux, au point où il avait un coin séparé a lui tout seul. Ils stressait tout le monde, cet animal. Des fois, elle avait vraiment l'impression que le destin lui avait fait une blague en lui donnant les pires bêtes ayant un caractère affreux. Son regard fut attiré par une boite aux pied du général. Qu'il ouvrit d'ailleurs d'un bon coup de pied dans le couvercle. Cette armure... Elle avait rarement vu une telle beauté. Et elle parlait en connaissance de cause, elle était la fille d'un forgeron, et portait une armure qui était spécialement faite pour elle. Il y avait vraiment mit toute son âme à l'ouvrage. Enfin, l'armure se trouvant dans cette boite devait avoir été faite par un expert en la matière. En revanche, ce qui suivit était assez inattendu. Qui, un jour, dans sa vie, aurait eut, ne serait-ce qu'une minute, le temps de se demander ce que ferait le général à cet instant ? Le fait de voir un homme nu ne la remplissait pas de joie (n’oublions pas qu'elle préférait attendre le mariage pour partager son lit avec une personne du sexe opposé), mais cela lui donna une parfaite idée, pour ainsi dire, de sa musculature et de la force qu'il devait avoir. Absolument terrifiant. Elle se détourna de ce spectacle pour parler au palefrenier.

« Préparez des chevaux pour les recrues. Et les membres de l'inquisition présents qui n'en auraient pas. Je me charge moi même de Primo. »

Parce que celui-ci n'était pas là depuis longtemps, et bien qu'il soit doué et d'une précieuse aide pour le plus vieux ayant quelques problèmes de dos, a moins qu'il ne veuille finir en chair à pâté, il ne fallait pas qu'il s'approche de trop près de ce cheval. Elle avait tellement d'anecdotes par rapport à ce qui lui était arrivé avec cette bête... Elle entra sans être dérangé par l'odeur du tas de crottin sur le côté et s'avança jusqu'au box spécial de Primo. Il était plutôt calme, comparé à d'habitude. Elle prit ses rênes et le fit sortir. Elle tenait fermement les sangles de cuir, car on ne savait jamais avec ce bestiaux. A la moindre contrariété, il le faisait savoir. C'est pour cela qu'elle l'éloigna un peu du groupe de recrues ayant des épées et boucliers qui attendaient leurs chevaux, s'approchant un peu du groupe des trois inquisiteurs. Elle en profita pour mettre sa cape en boule et la glisser dans une des poches dans la selle de son destrier. Heureusement que préparer les chevaux était rapide à la caserne. Elle jeta un nouveau coup d’œil à l'armure du général. Sur lui, c'était encore mieux. De toute manière, une armure est faite pour être portée. C'était triste de faire faire des armures si c'était pour les exposer bêtement dans un couloir. La finition était bien faite, et il y avait de magnifiques reflets. Une telle armure devait en plus de cela peser son poids. Approximativement, elle lui donnait une moyenne entre 25 et 30 kg. Pourquoi faisait-elle ce genre de calculs ? Si elle n'avait pas choisi la voie de l'épée, elle aurait sans aucun doute reprit l'affaire familiale de son père quand il aurait eut l'âge de la retraite. C'était devenu naturel a force d'entendre son père estimer les poids des épées et des armures qu'il faisait. Alors forcément, elle avait pris le plis. Et ce n'était pas inutile. Car si l'armure est vraiment lourde et que la personne a l'intérieur n'est pas apte à la porter correctement, il était facile de retourner la situation. En revanche, ce général avait une liberté de mouvement a toute épreuve, montrant parfaitement qu'il était en rien gêné par le poids de son armure.

« Nous allons avoir besoin d’armer le jeune Richemont. S’il survit, je le récupère. Les volontaires sont prêts ? Je vous laisse le commandement de l'opération, Lieutenant Tiër. »

Eh bien voyons. Heureusement qu'elle avait prévu le coup pour le jeune dissident. Une des recrues volontaire était d'ailleurs en train de lui donner une épée et un bouclier, comme tout le monde. Il fallait d'ailleurs espérer qu'ils n'étaient pas aussi dégourdis quand il s'agissait de se protéger avec un bouclier basique.

« Si vous voulez général. Tous à cheval et en route ! »

Elle n'était pas à ça prêt. Donner les ordres ou les exécuter. Entre les deux, il n'y avait qu'un pas. Elle monta d'un seul mouvement fluide sur le dos de son cheval qui était prêt a taper des sprints s'il le devait. Heureusement que la selle était renforcée par endroit, car Lustitia l'entamait facilement. Séraphe passait du temps à l’affûter quand elle trouvait qu'elle ne coupait pas assez. Bien sur, elle faisait en sorte de ne pas trop l’abîmer pendant l'opération. Elle ne confirait pas cette épée à n'importe quel forgeron qui serait capable de la détériorer de manière très significative. Elle attendit que tout le monde soit sur un cheval pour donner une légère pression sur les côtes de Primo. (Car pour arriver à un point rapidement, autant se servir de chevaux que d'y aller avec des soldats à pied sous peine d'arriver plutôt tard.) Il n'en fallait pas plus, sinon il partait au quart de tour à une vitesse peu négligeable. Ou comment se prendre une pancarte dans la face au bout de deux secondes. Et oui, c'était réellement arrivé. Et ce n'était clairement pas drôle du tout. Elle aurait clairement pu avoir le nez cassé. Le voyage entre la caserne et l'entrée de Tamériel fut rapide, nette, et précise. C'était la ville natale de Séraphe, elle se devait donc de la connaitre comme sa poche. Elle scruta l'horizon. Tout démon arrivant serait bien en vue, et de toute manière, ils étaient attendu, donc l'effet de surprise ne marcherait pas. D'autant plus qu'Apatura les avait suivit, et faisait de grands cercles dans le ciel. Elle ne descendit pas de Primo, mais détacha son bouclier et son épée, étant sur ses gardes.

« Dites moi, général... Je croyais que l'inquisition tuais tous les démons croisant sa route. Alors pourquoi y a t-il encore un groupe de survivant ? Des fuyards des groupes de démons que vous avez étripés ? Parce que les rumeurs sont bien claires à votre égard pour ce genre de sujet. »

Une simple question pour passer le temps. Le nombres de rumeurs courant sur le loup solitaire étaient tellement nombreuses que la plus grande partie devaient relever de l'imaginaire des gens en manque de frissons et d'histoires horrifique à raconter. Tant de mystères pour un seul homme. C'était tout bonnement stupéfiant. Bien qu'elle comprenait pourquoi elles prenaient vie dans l'imaginaire collectif.

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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptyMar 21 Avr - 13:10


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Séraphe Tiër



"Si vous voulez général. Tous à cheval et en route !"

Des ordres clair et précis. Elle avait fait les choses à la manière de la garde, armant les jeunes volontaires avant même qu’ils ne soient à la vue du Général, récupérant même du matériel pour la forte tête qu’était Richemont. Ils avaient tous l’air un peu moins serein maintenant qu’ils portaient de véritables armes et armures, mais au moins les portaient-ils correctement. Même Richemont le débile semblait plus à l’aise avec une épée entre les mains, plutôt qu’un minable bout de bois. Le métal était généralement rassurant. Ils chevauchèrent donc dans la ville, sous les regards effrayés des habitants qui se demandaient ce qu’il se passait. Les civils ne comprenaient généralement pas pourquoi les mouvements d’un groupe de soldat menaient toujours à des discussions stériles ou des interrogations des citoyens du coin. Le métier de soldat est un métier difficile, parfois très frustrant, mais c’est un métier quand même, et les gens avaient tendance à l’oublier. Les soldats ne font jamais une action pour rien, il y a toujours un but, même si le but est de rentrer le plus vite possible à la maison en poussant son cheval sur le chemin du retour pour gagner du temps.

William chevauchait aux côtés de ses trois camarades de l’inquisition. Le lieutenant était un jeune homme assez maigrichon, mais qui avait sauvé la vie des hommes sous ses ordres un nombre assez conséquent de fois. Il était un fin tacticien,  mais sa technique à l’épée laissait un peu à désirer. Ce n’était pas la faute à un manque d’entrainement, mais dut au fait que l’inquisition pousse tout le monde au dépassement de soi. Et visiblement, le lieutenant était arrivé au maximum e ses capacités en matière d’escrime. Cela ne l’empêchait pas de distiller de forts bons conseils aux fraiches recrues qu’il avait dans ses rangs. Les deux autres étaient de simple sous-officier, un adjudant, fort et bourru, qui avait vu un nombre assez conséquent de batailles. William reconnaissait sa silhouette pour avoir déjà combattu plusieurs fois à ses côtés. Le marteau de guerre qu’il ceignait à sa ceinture était connu pour fracasser des crânes, ouvrir des portes, saccager le matériel ennemi et saboter les structures. William se souvenait toujours s’être demandé comment l’Adjudant arrivait à se retrouver dans le dos de l’adversaire, jusqu’au jour où il l’avait littéralement vu disparaitre sous ses yeux. Les dons d’invisibilité sont rares, et encore plus rares sont ceux qui savent s’en servir.

La troisième personne était un simple sergent. Firwell Aidan. William se souvenait l’avoir tout récemment promu à ce grade pour la bravoure dont il avait fait preuve lors d’une bataille particulièrement difficile. Quand son propre sergent était mort au combat, il avait récupéré le commandement comme si c’était inné chez lui et avait mené les survivants de sa troupe jusqu’au cœur de la bataille, en se frayant un chemin à travers l’armée ennemie. Des démons mineurs, pour la plupart, voire de simples créatures, mais l’exploit résidait ailleurs. Entre sa prise de commandement et son arrivée au campement de l’inquisition, il n’avait eu à déplorer qu’une seule perte. C’était impressionnant, surtout quand on savait que le gosse n’avait que 19 ans. Il avait longuement expliqué au général que si en général la vitesse de déplacement est la clé quand on se trouve en territoire hostile, il avait préféré la jouer fine et passer uniquement par les endroits qu’il savait fourmis en cachette. Ils avaient même réussi à tuer quelques créatures sur la route du retour, ce qui était toujours une bonne nouvelle. William gardait le jeune homme près de lui depuis ce temps. On n’avait jamais assez de petit malin pour réfléchir à une stratégie un peu original à votre place, et le sergent avait un bon potentiel.

Ils arrivèrent assez vite à l’entrée de Tamériel, William soupçonnait la lieutenante Tiër de les avoir fait passé par tout un tas de raccourcis inconnus du grand public, et s’étaient arrêtés à l’extérieur, derrière les portes. La vue était dégagée au possible, et William trouvait dommage de ne pas avoir d’arc à ce moment précis. L’archerie n’était pas son fort, mais la vue qu’il avait sur a plaine le faisait grandement réfléchir à ce manque de compétences. Cela étant dit, il était plutôt doué pour viser avec une baliste quand l’occasion se présentait. C’était toujours amusant de voir les troupes adverses commencer à courir dans tous les sens en voyant les engins de siège approcher des champs de bataille. Les balistes ont ceci de pratique qu’elle ne se déplace pas trop lentement et qu’on peut les replier pour gagner de la place, et le général aimait avoir de la place. Et puis, voir les projectiles monter dans le ciel pour retomber avec grand fracas lui inspirait une grande quiétude d’esprit. Rien de mieux pour réfléchir que le cri d’un démon à l’agonie.

"Dites-moi général... Je croyais que l'inquisition tuait tous les démons croisant sa route. Alors pourquoi y a-t-il encore un groupe de survivant ? Des fuyards des groupes de démons que vous avez étripés ? Parce que les rumeurs sont bien claires à votre égard pour ce genre de sujet."

"Comme je vous le disais plus tôt, nous sommes tombés dans une embuscade. J’ignore à quel moment quelqu’un a fait une erreur, mais selon nos calculs, le groupe de démons devait se trouver beaucoup plus loin à l’est d’Aselius. Au lieu de ça, nous sommes tombés dessus juste avant d’arriver sur le lac. Il marqua un temps de pose, pour regarder l’aigle voler dans le ciel. Il avait l’habitude de ce genre de comportement, mais aucune idée de pourquoi celui-ci n’était pas équipé comme tous ceux qu’il avait vus avant. Il s’avère que pendant la bataille, j’étais plus occuper a essayé de garder mes hommes en vie qu’a courir après les groupes de déserteur comme j’ai nous avons l’habitude de le faire. L’infirmerie n’est pas habituée à avoir autant de blessés d’un coup, il a fallu que tout le monde aide."

Le général, lui, n’avait pas été blessé. Il avait donc pu participer activement à la garde du très grand campement qui avait été mis en place. Cela lui avait rappelé ses jeunes années, rester en faction jusqu’au bout de la nuit, patrouiller en compagnie de camarades, se réchauffer autour du feu de camp avant d’aller dormir… La seule chose qui avait changé, c’est qu’il avait un vrai lit partout où il allait. C’était l’avantage qu’il préférait en tant que général. Ou peut-être était-ce ces regards de peur non feinte qu’il croisait. Tout ceci méritait une réflexion plus approfondie, mais il n’avait pas le temps.

"En général, on laisse une arrière garde, qui rentre plus tard. Trop de blessée pour ça aujourd’hui."

Les démons avaient dû les suivre pour pouvoir s’attaquer au premier village qu’ils croiseraient sur leur route, sachant pertinemment que l’inquisition savait où elle allait pour trouver des vivres. C’était sans compter sur le fait que le général évitait soigneusement tout ce qui était trop petit pour posséder une armée. La prudence était de mise, les soldats surexcités se livraient parfois à des actions barbares contre les plus faibles, ce qui allait à l’encontre totale de tout ce que Panome pouvait représenter. Il avait dû exécuter un soldat, une foi. Jugé pour viol, William n’avait même pas cherché à entendre sa version des faits, il avait été trop énervé pour ça. Inspirer la peur dans le cœur de ses amis n’est jamais très recommandé, mais il avait agis pour le bien d’une communauté qui n’avait rien demandé. L’inquisition protège et surveille, mais personne ne les surveillent, eux. Alors le général s’était fait un devoir de punir les brebis galeuses.

"Et pour être honnêtes avec vous, nous savions que vous étiez dans le coin. Il me semblait important de faire confiance à la garde Royale. Votre surnom ne semble pas être démérité, Lionne."

Haussant les épaules, il se retourna vers le sergent Firwell pour lui demander de faire fermer les portes de la ville. Warhoof devenait nerveux, et ce cheval avait un certain flair pour repérer les démons. William avait plus confiance en son cheval qu’en certaines raisonnances sensées localiser les démons. C’était d’ailleurs ce qui l’avait sauvé quelques jours auparavant. Warhoof avait refusé d’avancer le long d’un sentier pourtant paisible, et William avait compris un peu tard ce qu’il se tramait. Mais avait pu réagir en conséquence. Heureusement que sa monture était taillée pour la guerre et possédait un départ explosif. La vitesse n’est rien sans la puissance, et ce cheval lui avait permis de gagner quelques tournois. Il ne tombait jamais. Il fut sorti de ses pensées par un cri strident.

"J’imagine que l’aigle là-haut cri pour vous avertir de quelque chose, Lieutenante ?"
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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptySam 25 Avr - 2:52



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« Urh. »
William & Séraphe

« Comme je vous le disais plus tôt, nous sommes tombés dans une embuscade. J’ignore à quel moment quelqu’un a fait une erreur, mais selon nos calculs, le groupe de démons devait se trouver beaucoup plus loin à l’est d’Aselius. Au lieu de ça, nous sommes tombés dessus juste avant d’arriver sur le lac. » Il regarda Apatura dans le ciel. « Il s’avère que pendant la bataille, j’étais plus occupé à essayer de garder mes hommes en vie qu’à courir après les groupes de déserteur comme j’ai nous avons l’habitude de le faire. L’infirmerie n’est pas habituée à avoir autant de blessés d’un coup, il a fallu que tout le monde aide. »

Forcément. Mais les calculs ne sont pas une valeur sûre quand on parle de démons venant des limbes. Ils sont impossible à prévoir. Mais elle se garda bien de le faire remarquer au général. S'il disait que c'était possible de calculer leur déplacement, pourquoi pas. Mais elle n'était pas du tout convaincue. C'est pour cela qu'il faut être toujours sur ses gardes, peu importe la situation. Et c'est aussi pour cela qu'il fallait s’entraîner sans relâche.

« En général, on laisse une arrière garde, qui rentre plus tard. Trop de blessés pour ça aujourd’hui. »

Fatalement. Et laisser des soldas blessés, c'était comme jeter de la bonne viande aux chiens galeux. Sachant que beaucoup devaient avoir des familles qui attendaient des nouvelles venant d'eux. Qui aimerais recevoir une lettre pour dire qu'il est mort glorieusement en se battant contre les démons ? Beaucoup de gens ont du mal à accepter cela. Elle avait déjà vu des mères s'écrouler quand elle annonçait que tel soldat, et donc, leur fils, était mort pour protéger Esteria. Et il fallait rester le visage inexpressif, même si faire preuve de si peu d'humanité finissait par les faire vous injurier et vous maudire quand vous partez pour continuer à faire le tour des proches des soldats décédés. Et elle endossait cette responsabilité, là où certain se défilaient. C'était très lâche de leur part, et c'était comme renier leurs hommes, morts pour une idéologie, un but. Autant dire qu'elle n'aimait pas les lâches.

« Et pour être honnêtes avec vous, nous savions que vous étiez dans le coin. Il me semblait important de faire confiance à la garde Royale. Votre surnom ne semble pas être démérité, Lionne. »

Elle émit un léger grognement à l'évocation de son surnom. Si seulement elle tenait qui le lui avait mis sur le dos... M'enfin, ce n'était pas péjoratif, d'une certaine façon. Ça mettait juste "en valeur" son tempérament de merde. Mais même en étant dans le coin, elle n'avait pas de soldats à proprement parler. Si jamais il arrivait quelque chose aux recrues volontaires alors qu'ils étaient sous sa responsabilité, elle en prendrait quand même pour son grade par un plus haut gradé qu'elle. A savoir, un capitaine, à n'en pas douter. Où même plus haut placés. Les soldats se font rare ces dernier temps, depuis qu'ils sont enrôlés dans l'inquisition. Alors, ça serait mieux s'ils ne mourraient pas bêtement... Apatura. Il venait d'apercevoir quelque chose.

« J’imagine que l’aigle là-haut cri pour vous avertir de quelque chose, Lieutenante ? »

Effectivement. Mais elle était face à un dilemme. Dire avec exactitude le nombre de démons, et donc se faire soupçonner, ou ne rien dire du tout par rapport à ça et rester dans le vague. Tout en sachant que savoir le nombre exact pouvait aider. Curieux dilemme que voici. Elle était coincé parce qu'elle n'avait dit à personne pour Apatura. Mais si elle l'avait dit, il aurait été utilisé par quelqu'un d'autre, et elle ne pouvait le supporter. Et cet aigle encore moins.

« Il a du repérer les démons... » Elle se retourna vers les recrues qui étaient à cheval. « Surtout, restez groupés. Ça vous évitera quelques soucis. Ne foncez pas dans le tas bêtement. »

En gros, c'était surtout, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Parce que, elle, au moins, elle savait se battre avec une épée, elle y arrivait même à cheval, et avait un aigle pour surveiller ses arrières si besoin. Et Primo était du genre à donner des coup de sabots dans les personnes qui auraient le malheur de se trouver derrière lui en pleine action. Heureusement qu'elle avait réussi à s'y faire et à anticiper cela, sinon elle serait tombée de cheval plus d'une fois. Et autant dire que ce n'est pas une chose qui doit arriver. Donc, récapitulons, les démons croient avoir l'effet de surprise, alors qu'en fait non. Ils sont une bonne vingtaine à se précipiter. Actuellement, il y à quatre inquisiteur dont un général. Il y avait aussi la recrue que le général récupérait. Il y avait elle, et donc, les neuf volontaires. Cela faisait du vingt contre quinze. Mais avec les recrues, ils étaient désavantagé. Après, restait à savoir si le fait que le général et les inquisiteurs remontaient le niveau suffisamment. Car même si c'étaient de simple démons, il devait y en avoir des dangereux dans le lot.

Elle pointa de son épée un certain endroit dans l'horizon après avoir regardé Apatura qui décrivait des cercles à un certain endroit particulier dans le ciel pour dire où étaient les ennemis. Que cet aigle était un intelligent.

« Ils arrivent de là. » Elle émit un faible sourire presque imperceptible. « Et ils risquent de regretter d'être venus. » Elle parla ensuite pour les recrues. « Montrez de quoi vous êtes capables avec une véritable épée et un bouclier en main ! » Puis, regarda le général. « Et si nous allions les accueillir ? »

En fait, ce n'était pas vraiment une question. Elle donna un coup de talon dans les côtes de Primo, qui ne se fit pas prier pour partir au quart de tour. Bien sûr, elle aurait pu donner un ordre. Mais bon. C'était clair pour tout le monde, normalement. Et puis, se battre aux porte de la ville serait totalement idiot, car il y en aurait toujours pour profiter du tumulte de cette "bataille" pour passer entre les mailles du filet et aller persécuter les habitants, même si les portes étaient fermées. Autant dire que cela ne plairait pas beaucoup au roi que ses soldats fassent mal leur boulot, de ce niveau là.

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MessageSujet: Re: Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William Un camp d'entrainement tout à fait banal... oh, wait... | William EmptyDim 26 Avr - 23:09


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Séraphe Tiër


"Il a dû repérer les démons... Surtout, restez groupés. Ça vous évitera quelques soucis. Ne foncez pas dans le tas bêtement."

Le Général acquiesça distraitement en hochant la tête. Le groupe de démon qui avaient échappé à la vigilance de l’inquisition ne devais pas compter plus de trente tête, sinon un peloton complet d’inquisiteur serait resté sur plus pour leurs donner la chasse.  Si le commandant avait ordonné le départ de la troupe, c’est qu’il jugeait que le général et son escorte suffisaient à endiguer le danger, quitte à piocher un peu dans les réserves de la garde royale. Après tout, ils étaient sensé être des soldats tout à fait capables. Ce qui posait soucis à William, c’était le fait que les dis soldats n’étaient que des recrues, toute jeune et toutes fraiches, et que l’un d’eux avait une forte tête. Son regard glissa vers Richemond, qui réussissait à prendre à la foi l’air penaud, mais aussi celui d’une personne un peu énervée. Ou était ce de la peur ? Le général n’en avait cure. Il glissa la recommandation au lieutenant de veiller sur le jeune soldat et fit accélérer un peu Warhoof, qui trépignait d’impatience de se dégourdir les sabots. Cela faisait plusieurs jours qu’ils se traitaient a vitesse de marche réduite, mais William ne pouvais pas vraiment libérer les cavaliers, il en avait besoin pour porter le matériel des blessés. Il remonta jusqu’à Séraphe, qui lorgnais le ciel, lisant les mouvements de son aigle virevoltant à travers le voile nuageux.

"Ils arrivent de là, dit-elle avec un sourire qui passerait pour imperceptible face à des yeux moins observateurs. Et ils risquent de regretter d'être venus. Montrez de quoi vous êtes capables avec une véritable épée et un bouclier en main ! Lança-t-elle pour les recrues avant de se tourner vers le Général, le sourire toujours affiché sur son visage. Et si nous allions les accueillir ?"

Elle fit partir son cheval dans un petit nuage de poussière. Ronchonnant une expression pas très sympathique, William lança Warhoof à sa suite en donnant l’ordre à son lieutenant de rassembler les jeunes et de partir immédiatement derrière. Warhoof était un cheval rapide, taillé pour la vitesse et l’endurance, mais il était caparaçonné dans une armure qui augmentait sensiblement le poid qu’il devait porter. Il mit quelques minute sa remonter la piste de Séraphe, et il la soupçonnait même d’avoir ralenti un poil pour ne pas se laisser distancer. Ne pas se battre aux porte de la ville semblait logique, et les portes fermées ralentiraient sensiblement les avancée physique de n’importe qui, ou n’importe quoi, de pas plus grand qu’un humain. Il espérait simplement que les démons qu’ils allaient rencontrer d’un instant à l’autre n’était pas aussi brutaux que leurs homonymes que l’inquisition avait croisé quelques jours auparavant.  Ils chevauchèrent encore moins d’une minute avant que William ne voit des formes approximativement humaines se dessiner dans son champ de vision. Même à plus d’un Kilomètre de distance, l’œil aguerri de l’inquisiteur reconnaissait aisément de démon. Saisissant sa lance, se laissant distancer par Séraphe qui donne un coup de boost à son cheval, il attendit le moment propice à un lancer qui les mettrait dans une bonne condition de combat. Ce moment arriva juste avant que Séraphe ne coupe une tête d’un coup de lame parfaitement ajusté. La lance s’envola, d’abord vers le haut, puis vers le bas, parcourant une distance respectable pour finir sa course dans l’œil du plus gros de la vingtaine de créatures qui se présentaient à eux. Puis, ce fut les deux dagues de William qui terminèrent le travail. Le général sauta de son cheval pour terminer sa course sur les épaule de la bête immense, puis planta ses dague dans l’œil restant et le sommet du crane du démon, sans même sourciller. La chose tomba sur le sol et se désintégra presque immédiatement, libérant William, qui roula pour se retrouver dans l’endroit qu’il préférait le plus au monde. Le cœur de la mêlée.

Maintenant qu’il était là, rien n’avait plus d’importance que de faire couler le sang. Se servant de ses dagues comme de couteaux de lancer, il immobilisa l’un de ses assaillant en lui lacérant les jambes, se disant avec une justesse toute calculée que les recrues se feraient une joie de le dessouder proprement. Avec un sourire, il se rappela sa première exécution de démon, alors qu’il n’avait que deux jours dans l’inquisition. Il n’avait même pas encore quitté son village natal. Il avait froidement démembré un démon mineur, qu’il qualifierait maintenant de bouseux, et s’était retrouvé avec du sang partout. Ragaillardit par ce souvenir, et souriant comme un dément, il défonça le crâne d’un vilain à coup de gantelet, le laissant pour mort. Il avait senti les os craquer après son coup de poing, mais il avait continué jusqu’à ce que la lueur de folie dans les yeux du démon s’éteigne. Dégainant son épée, il s’affranchit d’un, puis deux adversaires en exécutant quelque passe. Celles qu’il utilisait habituellement en s’échauffant. Les démons présents étaient étrangement faibles. Quelque chose se tramait dans les cervelles dérangées de ces créatures des limbes. William arrêta de bouger. Tout le monde avait l’air sauf, pour le moment. Le lieutenant s’était répartit les jeunes recrues avec ses deux camarades de l’inquisition, et pour éviter la casse, il prennaient les démons a quatre contre un. William entendait encore galoper, donc Séraphe devait toujours être sur son cheval, harcelant les ennemis, découpant des têtes et faisant pleuvoir la peur sur leurs têtes… Mais il y avait un souci, et le Général le sentait.

Il esquiva proprement un coup venu d’en face de lui, repoussa son assaillant d’un coup de pied dans ce qui devait être les rotules, et se concentra encore un peu. Quelque chose le gênait, et il ne savait pas dire quoi. Tout était comme dans une bataille normale, pourtant. Les démons étaient désœuvrés, se battant de façon désorganisés, essayant de s’en prendre au plus petit nombre, le sang coulait sur les armes des combattants, les armures luisaient s’éclaboussure noire et rouge, et le sol tremblait comme si une armée était en marche.



Le sol tremblait ! Comment avait-il pu être aussi naïf ? Les démons, même en groupe si petit, ne se désorganisent pas pour si peu ! Il y a toujours quelque part un démon plus fort, plus gros et plus méchant que les autres, un décisionnaire. William pensait l’avoir abattu en se lançant dans la mêlée, mais pas du tout. Il restait, sous leurs pieds, un démon qui creusait la terre pour essayer de les prendre d’en dessous. Mais si l’esprit de William réagissait au quart de tour, ses paroles ne fusèrent pas aussi vite. Le temps de dire « Restez en mouvement, il est en dessous ! » que trois recrues venaient de se faire avaler tout rond par ce qui ressemblait à un ver géant. Il s’enterra avant que n’importe qui n’ai pu réagir, redevenant invulnérable le temps qu’il sorte de terre pour dévorer l’un des survivant.
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