Alrune ₪ J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques.
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Sujet: Alrune ₪ J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques. Mer 22 Avr - 22:56
Un jour, d'un pied ingrat tu fouleras ma tombe,si le destin vengeur te ramène en ces lieux, ornés du monument de tes cruels adieux.
Vingt ans
Femme infâme
Née à Nekkar — Pyse
Fantassin de l'inquisition
Raisonnance
Psychique & physique
Inquisition — Pyse
O.C - Tsukioka Tsukiho
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Alrune Hestia Al-Myrrhaël
Peu importe la veine
Les fantassins savent marcher
Oberon — un furet des neiges
Hallebarde — lame d'acier et manche en bronze et os de griffon.
Armure légère — platine et orichalque
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Intrusion du subconscient
La conscience est la partie la plus infime de l’être, une mascarade protéiforme, un travestissement de la véritable nature. Mais lorsque le paraitre se fissure et que les masques tombent, un univers aux potentialités infinies se dévoile. Nous appelons cela le subconscient et l’imaginons, à tort, tapi sous nos expériences lucides, comme profondément endormi loin de toute réalité. Mais ce monde ne somnole pas, il grouille de vivacité et vous dévore de l’intérieur; il est le coffre inviolable de toutes vos pensées les plus intimes, de tous vos fantasmes inavouables et de vos craintes inavouées. Il est la trace d’un passé que l’on aimerait oublier et l’empreinte d’un présent qu’il serait préférable de dissimuler. Un jardin impénétrable, certes, sauf pour celui qui détient la clé. Et Alrune est cette clé. Les allégories et les métaphores fantasmagoriques sont la chaire de l’Autre-Monde et quiconque sait les interpréter possède déjà une emprise sur autrui : le don de manipuler l’âme à sa racine. Si vous avez une fois croisé son regard, vous n’êtes plus à l’abri. Seule compte la mémoire des yeux, miroir de votre âme. Mais, heureusement pour vous, le subconscient est hostile : il se débat contre l’esprit parasite, il lutte pour l’expulser de son espace vitale et retrouver son intégrité profanée. Dans ces moments d’union contre-nature, une transe mystique s’empare d’Alrune : son esprit se transcende, ses yeux se révulsent et son corps subit les assauts de terribles tremblements. C’est une extase dangereuse et cruelle qui la conduit à chaque fois aux portes de la mort, qui laisse sur son corps et dans son esprit des stigmates irréversibles.
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Passe-miroir
Ne vous êtes-vous jamais demandé, ce qu’il advenait de l’autre côté du miroir ? La réponse est simple : un miroir en cache toujours un autre ou plutôt, une multitude d’autres. Ils ne sont rien de plus que des portes, des passages secrets, dissimulés aux yeux du commun des mortels. Alrune le sait car elle les traverse. Un miroir, d’un lieu à un autre. Il suffit de matérialiser le souvenir d’un de ces accès, devant la surface lisse d’une glace pour que celle-ci se mette à onduler et à miroiter comme une étendue d’eau limpide. C’est une sensation unique et étrange, qu’Alrune ne peut partager qu’avec une seule personne à la fois. Mais gare aux souvenirs nébuleux et aux erreurs d’estimation où les malheureux voyageurs risqueraient fort bien d’être à jamais prisonniers…de l’autre côté du miroir.
Le sang est vermillon
vingt-et-un grammes d'âme pure
toutes ces années, tu t’es nourrie de leur énergie vitale, goutte après goutte. Comme un parasite assoiffé, incapable de vivre par lui-même. Puis, un jour, ils t’ont abandonné et tu t’es retrouvée face à ton absence, vouée à dépérir après t’être consumée. Toi et ton esprit, à l’étroit dans ce corps unique, privé de toute chaleur humaine. Tu paraissais déjà si terne et le fantôme que tu étais devenu a bien failli disparaitre. Avant ces heures maudites, tu n’avais jamais expérimenté le vide angoissant de la solitude. Ainsi, sans force ni courage, tu t’es laissé happer par ses ténèbres jusque dans les tréfonds les plus sombres de ton âme. Tu ignorais alors que tu étais capable du mal. Mais tu l’as contemplé, dans sa forme la plus pure, tu as pénétré sa source et tu l’as apprivoisé. Ce chaos, tu en as fait ta force. Il fallait que tu meures pour devenir autre. Il fallait que dans cette petite mort tu trouves l’audace de renaitre. A présent, tu peux te lever à nouveau et devenir le cruel instrument de leur déchéance, pour qu’enfin, par le sang, l’affront puisse être lavé.
Tu as connu une vie d’errance et maintenant tu dois trouver ton propre chemin, oublier les réminiscences fades d’un passé éteint. Mais toujours tournée vers ce qui a été, tu conjugues ton présent à l’imparfait. Ce qui était, ne sera plus. Et tu ne peux l’accepter. Malgré les années, malgré leur trahison, malgré ta rage. Tu voudrais remonter le temps, revenir à l’innocence et à ses beaux jours. Mais ils ont fané avec tout le reste et lentement la pourriture a envahi ton monde, comme un champ de mauvaise herbe qui affaiblit la terre. Ta force te quitte. Et tu refuses d’admettre ta faiblesse. Tu n’es pas un monstre, tu n’es pas comme eux, mais ton sourire est un mirage ; il finira par disparaitre lui aussi. Il te quittera comme les autres et tu ne seras plus qu’un être rongé par l’obscurité, un relent de vie recroquevillé sur lui-même, irascible et amer.
Tu es frêle, bien trop frêle pour cette armure, bien trop frêle pour cet arsenal, bien trop frêle pour cette vie. Tu n’es pas armée pour le bonheur. Dans tes cheveux blonds, il y a comme une odeur de cendre : c’est le parfum de la guerre. Le vert de tes iris pâlit et se fissure ; te voilà dénaturée comme une ancienne peinture. Tu n’es plus toi-même. Tu feins la maladresse, tu prétends être incapable, tu nie ta propre perspicacité. C’est ta forme de dissidence. Tu ne veux pas faire partie de cette armée de morts en sursis, entrainant dans leur passage destruction et désespoir, au nom d’une fausse lumière. Tu veux vivre. Tu voudrais vivre à en mourir même. Retrouver cette liberté que tu avais à l’époque sous-estimée. Mais ton futur est trouble ; c’est un combat perpétuel avec le reste du monde et avec toi-même. Toi qui ne connaissais que la vie par procuration, tu as appris à combattre pour exister. Mais, noyée dans la fureur et son absurdité, il t’arrive aujourd’hui d’oublier le goût du bonheur sincère. Quand revient-il ? Revient-il ? Personne ne répond jamais et le reflet du miroir demeure muet.
Son œil mort contemple le cœur palpitant de la folie. Elle a rêvé de la grotte aux reflets verts éblouis, où nage la sirène que l’on a jadis trahie. Maintenant, sa vie ne tient plus qu’à une illusion. Lentement, son fantôme blanc glisse sur le fleuve noir de l’abnégation. Le reflet morne de l’eau, dans ses souffles irréels, lui rappelle que le sang veut du sang et que le sien est l’héritage des infidèles. Son front rêveur, pâle et froid, s’incline dans l’onde endormie ; il n’y aura plus jamais de songe. Plus jamais de mensonge ; dans les profondeurs, les râles mélancoliques du vent se sont assoupis.
Mourir ; dormir ; dormir, rêver peut-être.
Les caravanes cheminaient lentement sur les routes enneigées du nord pendant que des enfants, insouciants, s’amusaient à courir entre les convois. Dans le cortège, un adolescent tenait fermement les rennes d’une jument, tandis que derrière lui, sa cousine se laissait bercer par les cahotements de la piste. Ce nouveau voyage l’avait épuisée. Une fumée blanche opaque s’échappait de ses lèvres gercées par le froid. Mais sa respiration était sereine. Sous son lourd manteau de fourrure grise, on devenait sa poitrine, se soulevant à intervalles réguliers. A cet instant, elle ignorait sa chance. Son innocence l’empêchait d’apprécier à sa juste valeur la douceur de cette vie d’errance. La petite fille était née loin d’ici, tout comme les autres enfants et leurs parents, et ceux qui les avaient précédés. Aucune patrie ne les retenait. Dans leur clan, personne n’avait jamais connu l’amour d’une terre. Leur communauté se suffisait à elle-même et entre ces familles, il existait un lien plus fort encore que celui du sang ou du mariage : ce qui les unissait réellement, c’était cet attachement à la liberté. La liberté de n’être jamais attaché. Les groupements épars de caravanes continuaient de progresser lorsque le galop d’un cheval vint perturber la monotonie de leur rythme. Une masse sombre, remontant le convoi à contre-courant, se profila au loin avant d’apparaitre plus distinctement aux yeux de l’adolescent. Une fois au niveau de ce dernier, la cavalier aguerri fit demi-tour et ajusta sa cadence sur celle de la jument. —« Tygan, j’ai besoin de ton aide. Des avalanches ont bloqué l’accès à la route principale, je veux que tu préviennes les dernières caravanes de la guilde. Dis-leur que nous allons devoir prendre un nouvel d’itinéraire. On change de cap, direction nord-nord-est. » —« C’est compris, père.» Avant que son fils ne rebrousse chemin, le chef de famille lui adressa une dernière recommandation : —« Fais bien attention à Alrune. Je préfèrerais que tu la ramènes à sa mère, c'est plus prudent. » La petite fille ouvrit enfin les yeux. Avant que l’adolescent n’acquiesce et que les deux chevaux ne partent dans des directions opposées, Alrune aperçut le sourire protecteur de son oncle. L’instant d’après, elle retrouvait quelques couleurs dans la chaleur d’une roulotte, pendant que sa mère s’affairait à démêler sa longue chevelure, étoilée de flocons. Ilda aimait les cheveux de sa fille. Les siens étaient bruns et drus alors que ceux d’Alrune étaient blonds et fins comme ceux de son père. Ce père qu’elle ne connaitrait jamais. Ce père entouré de mythes et de belles histoire pour endormir les enfants. Tant pis si tout n’était que mensonge. A l’époque, la vie n’était rien de plus qu’un jeu sans conséquence.
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Dans les rangs serrés de l’Inquisition, la fatigue était palpable. A chaque pas, Alrune sentait ses bottes s’enfoncer un peu plus dans la fange. La troupe de jeunes fantassins marchaient depuis des heures. C’était leur entrainement. Ou plutôt leur punition. Pour quelle faute ? Elle l’ignorait. Mais tous n’allaient pas tarder à le découvrir. Quelques rangs devant elle, un jeune garçon de son âge —dix-huit ans tout au plus—, accablé par l’épuisement s’était effondré, la tête la première sur le sol boueux du sentier. Suite à cela, la troupe derrière lui avait ralenti avant de s’immobiliser complètement. Le commandant, alerté de ce cet arrêt soudain, avait quitté la tête de la section pour constater lui-même la source du problème. Vêtu de noir sur sa monture aux yeux de sang, il ressemblait à un mauvais présage. Alrune n’aurait sût dire à cet instant qui de l’homme ou de l’animal était le plus terrifiant. Mais une chose était certaine : ils avaient tous deux la couleur et l’odeur de la mort. Une fois descendu de son destrier, le chef de la troupe avait tendu les rennes de l’animal à un jeune soldat, peu rassuré à l’idée de voir de si près la dentition de la bête. Ecartant l’attroupement, le commandant avait ensuite attrapé le fauteur de trouble par les cheveux avant de cracher entre ces dents : —« Alors comme ça, le monstre est fatigué ? Pourquoi tu n’utilises pas tes pouvoirs démoniaques, si tu es aussi fort ? Hein ? Répond-moi quand je te parle ! » Puis il l’avait tiré en arrière de toutes ses forces, si bien que le garçon était retombé sur le dos, tel un pantin désarticulé. Le jeune homme avait essayé de se relever, en vain. Résigné, il avait articulé fiévreusement : —« Commandant…je…je » Le supérieur en armure sombre s’était alors accroupi près de la jeune recrue, avec un sourire des plus sardoniques. Alrune, fébrile sur ses deux jambes, sentait des perles de sueurs froides lacérer son échine. —« Quoi ? Je n’entends pas très bien… tu veux jouer ? Très bien, très bien : je suis aussi d’humeur. » Se relevant, il avait ensuite repris d’une voix claire et distincte pour tout le monde : —« J’ai un jeu très amusant à te proposer. On t’appelle « la flèche », n’est-ce pas ? Je voudrais bien voir ça. Comme je suis bon joueur, je te laisse un peu d’avance. Et on verra bien si tu es capable de t’enfuir avant que le carreau de mon arbalète vienne se loger dans ton crâne. Alors, vous autres, qu’est-ce que vous en pensez ? Vous ne trouvez pas ça drôle ? » Tout le monde s’était tu. Dans ce silence, chacun avait implicitement consenti. Mais en réalité, personne n’avait trouvé le jeu amusant.
Un fer aiguisé peut-il si bien donner la paix ?
Main dans la main avec son cousin, la petite fille arpentait le marché aux épices d’Evalis. Les couleurs chatoyantes des stands et la profusion d’odeurs poivrées, lui donnait presque le vertige. C’était un carrousel de sensations, une ronde ininterrompue de perceptions, qui à la fois l’émerveillait et la troublait. Alors qu’ils continuaient de déambuler au hasard des allées, un attroupement attira soudainement l’attention de Tygan. Il entraîna alors la petite fille dans coin et tous deux se mirent à regarder la scène, à l’écart de la foule. Une rumeur sourde grondait au-dessus de la masse informe de passants. Très vite, les armures rutilantes de l’Inquisition firent leur apparition, écartant les curieux qui s’étaient amassés autour d’eux. La vue était désormais complètement dégagée. Au milieu des soldats, deux hommes se débattaient. Le premier reçut un coup au niveau de la nuque, l’obligeant à s’agenouiller. Quant au second, il fut rapidement immobilisé au sol. Un inquisiteur, sûrement haut gradé, qui s’était jusqu’alors tenu à l’écart, s’avança vers les deux prisonniers. —« Au nom de Panome et de sa Sainteté Réa, nous vous reconnaissons comme Raisonnances dissidentes et menaces manifestes. Nous vous condamnons ainsi à mourir sur le champ. » Sur ces mots, le soldat leva son épée. La fillette retint son souffle et serra la main de son cousin avec toute la force dont elle disposait. Au moment fatidique, Tygan la souleva et la serra contre lui. La petite toujours dans les bras, son minuscule visage enfoui dans son cou, il se laissa porter par son instinct et s’enfuit loin de l’horreur et de son chaos. A bout de souffle, il finit par la reposer à terre. Libre de ses mouvements, elle lui demanda alors d’un air grave : —« Est-ce que ces gens ont fait quelque chose de mal ? » Il déglutit avec difficulté et hésita un instant avant de répondre : —« Oui, Alrune, ces gens ont été méchants. » Il n’aimait pourtant pas lui mentir.
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La lumière du jour déclinait dangereusement. Bientôt, l’ombre menaçante du gibet improvisé ne ferait plus qu’un avec la nuit. Alrune, parmi d’autres fantassins, se tenait droite, arme à la main, prête à intervenir en cas de danger. Le lieutenant et quelques autres soldats, avaient finalement réussi à faire sortir l’accusé de sa maison. Sourds aux supplications de sa femme et de ses enfants, ils l’avaient ensuite roué de coups avant de l’attacher à la potence. Il ne criait plus. Il s’était sans doute résigné à entamer cette ultime danse macabre ; ce soir-là, avec ses mains liées et ses jambes ballantes, il valserait avec tous les diables. Mais soudain, comme un cri qui déchire le ciel, l’homme au visage tuméfié avait appelé le nom de son épouse. C’était comme un miracle au beau milieu du crépuscule. Alrune avait alors réalisé. Si on l’enlevait de la même manière aujourd’hui, aucun prénom ne viendrait à sa gorge. Aucun. Personne. Ici-bas, il n’y avait pas d’amour possible. L’oubli était le seul remède. Alors elle oublierait les routes, les montagnes, les vallées. Elle oublierait leurs noms et leurs visages. Lorsque la jeune fille resserra son emprise sur la garde de son arme, un filet de sang se mit à courir entre ses doigts. Et elle comprit. Chaque douleur vivace en rappelait toujours une autre, que l’on pensait morte. Et l’on se souvenait. Irrémédiablement. C’était là sa vérité.
Un fer aiguisé peut-il si bien donner la paix ?
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Bas les masques!
Je suis force rose ! 56 ans, divorcé, j'aime les longues promenades sur la plage, les couchés de soleil, les discussions d'après minuit et les téléfilms romantiques diffusés sur M6 à partir de 14h....ah non merde ça c'est mon profil Meetic. Bon, de toutes façons, vous le savez très bien: pour tout le reste y a Mastercard et puis c'est tout.
Alrune ₪ J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques.
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