Ce n'est qu'un début... {Arun}

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Errance

Tout semble loin maintenant.
Les rêves se sont envolés.
Le cauchemar s'est réveillé.
Je sais que l'avenir est incertain.
Mais m'avais-tu réservé ce lendemain?
Pourquoi me faire espérer tant d'année?
Pour ensuite tout me retirer?
Ai-je mérité cette punition?
Qui ma détruit toutes décisions?
Oh Panome... C'est peut-être moi qui suis indigne.
Pardonne-moi mes erreurs enfantines...
Je ferai pour le mieux.
En ton nom, en ta gloire.
Peu importe le sort que tu m'as décidé.

C'est étrange de se sentir emporté de la sorte, dans les bras d'un inconnu m'ayant sauvé la vie. C'est étrange, parce que je sens le vent me frapper mais il ne me parle pas comme d'habitude, il vient me fouetter de son souffle glacé. C'est étrange car je ne l'entends pas me parler, je suis déboussolée, incapable d'écouter. Ailleurs, je m'en vais ailleurs.C'est tout ce que je sais. C'est tout ce qui importe ce moment. Partir. Loin. Très loin. La course s'arrête. Je ne sais pas depuis combien de temps l'homme qui me porte court de la sorte. J'ai perdu la notion du temps.

Il me dépose contre un arbre et me fait boire un peu d'eau pour m'hydrater. Depuis combien de temps n'ai-je plus bu? Je tousse et reprends peu à peu connaissance. J'ouvre mes yeux. Il me tend encore sa gourde mais mon corps ne répond pas comme je le voudrais. Je me sens mal. Je me sens renfermée sur moi-même. Je le sens étriquée dans une cage invisible. Est-ce de la peur? Pourtant ce garçon m'a sauvé la vie. Il approche un peu plus sa gourde de mes lèvres. J'ai un mouvement de recul. Je ressemble surement à un animal effrayé. Je ne me fais pas d'illusion, c'est ce que je suis au fond. Une bête de foire, sortant devant le peuple pour le simple plaisir de l'inquisition. Juste un animal de compagnie. Sauf qu'en plus d'être effrayée, je suis blessée. Au plus profond de mon être.

La seule personne m'ayant approché ainsi, avait été mon frère. Alors en voyant cet homme ainsi penché sur moi, je me sens en danger. Dans ma panique, essayant de me protéger, j'essaye d'atteindre ma cible de ma main. Trop faible. Je n'arrive même pas à l'atteindre. Le dos de ma main touche la gourde qui tombe au sol. Une germe de vent la balaye un peu plus loin. J'ai peur. Est-ce moi qui ai fait ça? Je suis effrayée par ce monde qui m'entoure mais aussi par moi-même. Je me recroqueville sur moi-même et je hurle, je hurle à plein poumon, étouffée par mes bras.

Panome... sauve-moi...

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Ce n'est qu'un début...

Avec Azalée de Farel

Je porte la rouquine à bout de bras en courant, c'était la folie derrière. On entend les cris des personnes que je laisse derrière pour fuir avec la frêle jeune femme. Ça me met un peu mal de laisser tout ces gens. Je ne m'arrête pas pour autant, je courrais sans m'arrêter. Mes jambes me guide au plus loin de cet enfer. Je n'aurais pas pensé voir ça un jour. C'est pire que les petits groupes de démons que j'avais pu croiser auparavant.

"Cours. Ne t'arrête pas.
- Je sais Thoron, c'est ce que je fais."

J'entend toujours des grognements de ces viles créatures derrière. Je cours plus vite en serrant un peu plus fort la fragile demoiselle, il ne fallait pas qu'elle tombe. Je jette quelques coups d’œil derrière pour voir où j'en suis. Asellus n'est désormais plus qu'un petit point parmi la verdure de la forêt. Je dépose délicatement la jeune femme pour lui donner un peu d'eau. Elle tousse et revient à elle. Je lui retend la gourde pour la faire boire. Elle recule. Je ressens sa peur. Elle est aussi effrayée que les petits rongeurs que je croise souvent en forêt. Je ne sais rien d'elle, je ne peux pas savoir ce qui l'a choquée, ni même ce qu'il s'est passé avant que je n'arrive. Tout ce que je sais c'est que je l'ai sauvée d'une mort certaine. Si ça n'avait pas été le démon, ça aurait été le fou furieux qui se serait chargé de l'affaire.
Je me rapproche légèrement pour rapprocher la gourde de ses lèvres. Je garde une distance convenable pour ne pas l'oppresser. Malgré cela, la rouquine prend peur et d'un mouvement de la main elle fait tomber la gourde - elle devait sûrement essayer de me chasser -. La gourde est repoussée un peu plus loin par un petit courant d'air. Ce n'était pas aussi intense que ce qu'elle avait fait tout-à-l'heure, la peur la bloquerait-elle ? Elle se met en boule et hurle.
Comme un abruti je prend délicatement sa main pour lui dire d'une façon douce :

"Calme toi, je ne te veux aucun mal. Il n'y a personne qui te fera quoi que ce soit ici. Nous sommes en sécurité."

De toute façon si quelque chose approchait, l'autre bavard à plumes le sentirait et me préviendrait de suite.

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Errance

Le garçon me prit ma main, m'assurant que je ne risquais rien. Je n'arrivais pas à le croire. J'étais trop désemparée avec ce qu'il s'était passé. Puis comment pouvais-je faire confiance à un inconnu? Les mots me manquaient. Je n'avais même plus la force de retirer ma main de la sienne. Fatiguée. J'étais simplement exténuée. Ma respiration se calma, j'arrêtai de hurler mais je me mordais la lèvre inférieure comme pour m'empêcher de continuer de pleurer. Les larmes, elles, ne s'arrêtaient pas de couler.

Je me demandais ce qui était advenu de mon frère. Je me demandais si le général Rosace arriverait au bout de ces créatures répugnantes. J'étais convaincue que tout se passerait bien pour eux mais j'essayais de comprendre ce qu'il s'était passé. L'inquisition allait-elle partir à ma recherche? Avais-je mis ce jeune homme en danger en tombant ainsi sur lui?

Mes tremblements s'intensifièrent quelques instants. Je n'étais pas habituée à être dehors de la sorte. Je n'étais même pas apprêtée pour être ainsi dans la nature. Hier encore j'étais une oracle enfermée dans une chambre gardée par l'inquisition et aujourd'hui?

Mes muscles se relâchèrent, j'étais à peine consciente. Fatiguée de réfléchir... Mes yeux continuèrent à verser des larmes qui perlaient sur mes joues. Je regardais d'un air vide le garçon qui m'avait aidé à m'enfuir. Qui était-il?

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Ce n'est qu'un début...

Avec Azalée de Farel

La jeune femme ne calme pas, elle est morte de peur. Je ne vois pas comment essayer de lui faire comprendre que je ne lui veux rien. Je me contente de la regarder, de chercher à savoir pourquoi elle est aussi terrifiée, de savoir pourquoi je l'ai sauvée et que je reste avec elle. C'est vrai ça, pourquoi je cherche des réponses à tout ça ? En temps normal je l'aurais sauvée et je serais parti après l'avoir mise en lieu sûr. Pas au beau milieu d'une forêt évidemment. Je suis galant.
Je la regarde de la tête aux pieds. Elle n'a pas une tenue adaptée pour que je la traîne plus loin dans la fôret mais je n'aurais pas le choix, il ne faudrait pas qu'on nous retrouve ici. Mais pour le moment il n'y a pas l'air d'avoir de "prédateurs" dans les environs.
Je réalise que je ne la connais et que je ne me suis pas présenté. Je ferais sûrement meilleure impression et elle aura peut-être un peu plus confiance après avoir dis qui je suis. Je pose mes armes près de moi et m'assois non loin de la rouquine sans être trop près.

"Moi c'est Arun. Je suis chasseur de démon et je fais parti d'une guilde qui s'appelle Clover Song, elle se trouve à Argata. J'avais accompli une quête et je rentrais quand je suis passé non loin d'Aselus quand j'ai entendu que la situation n'allait pas, j'ai fais mon devoir en exterminant des démons, certes, mais j'ai des principes et je ne laisse pas mourir des êtres humains. Je t'ai donc aidée."

J'espère que ça fera son effet et qu'elle déliera sa langue, ne serait ce qu'un peu. Peut-être que je l'intimide aussi avec ma carrure.

"Tu m'as oublié, je suis avec toi alors fais l'effort de dire qui je suis, petite tête.
- Tu n'es pas le plus important.
- Répète ça triple andouille."

Thoron commence à me tirer les cheveux avec ses serres. Voilà un bien beau spectacle qui s'offre à la demoiselle.

"Aïe, arrête, c'est bon, je vais te présenter."

Je le prend entre mes mains et pose l'aigle entre mes jambes. Je lui gratte le dessus de la tête.

"Le bavard à plumes c'est Thoron. C'est un démon avec qui j'ai pactisé il y a un peu près 13 ans. Contrairement à certains, il n'est pas mauvais et ne cherche pas à détruire la race humaine. Les humains le fascinent, il aime voir comment réagit un être humain à certaines choses. Il m'aide beaucoup et me prévient lorsqu'il y a une présence dans les environs. C'est vrai que pour un chasseur de démon c'est un comble de s'allier avec une créature des limbes."

Je continue de gratter la tête de Thoron et jette un coup d’œil à la jeune femme en espérant qu'elle réponde à tout ça.

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Errance

Le garçon s’était un peu reculé. Il avait dû me sentir soucieuse et mal à l’aise. Il essayait pourtant de me calmer. Il faisait des efforts. Je le sentais. Je l’écoutai parler, la tête penchée pour qu’il ne puisse pas me voir. Il avait beau tenter de me rassurer, j’étais quand même au plus mal. Mais au moins, il avait réussis à retenir mon attention. Quand il eut fini de se présenter, quelqu’un d’autre reprit la parole. Mais je ne vis personnes. J’eus du mal à saisir. Il se disputa alors… mais seul ? Je levai la tête pour observer, un peu curieuse. Il s’avoua vaincu et posa l’aigle qui l’avait accompagné jusqu’ici, devant lui, le présentant comme un être humain. Était-il ventriloque ? Je restai perplexe jusqu’à entendre la nature de cet animal. Une créature des Limbes… Ahah… Ahahahahhah… un rire étouffé entre deux sanglots. J’avais du mal à saisir la douce ironie de mon sort. J’avais échappé à l’inquisition pour me retrouver avec un pactisé… La pire des hérésies. Infidèle de Panome.

Je ne savais plus si je devais essayer de fuir ou me moquer de mon propre sort. De toute façon, mon corps n’aurait pas supporté une nouvelle course. Je regardai le couple improbable. Comment un chasseur de démon avait pu faire la paire avec une telle abomination ? Ce monstre l’avait-il corrompu ? Allait-il me faire basculer du mauvais côté moi aussi ?

Ce garçon avait beau tout faire pour que je tente d’avoir confiance, j’étais perplexe quant à sa bonne foi. Mais, coincée comme je l’étais, je devais faire au mieux. Puis, même enfermée dans la plus haute tour du quartier général de l’inquisition d’Asellus, mon maître m’avait appris les bonnes manières. Je voulus prendre la parole, mais mes mots m’échappèrent. Exténuée, je commençai une phrase mais faiblement. Il ne dû rien entendre à ce que j’avais pu marmonner. Mes yeux se fermèrent seuls. Dormir. C’était tout ce que je voulais.

Je ne sais pas combien de temps je restai assoupie. J’ai énormément rêvé dans mon sommeil. Quand je me réveillai, le garçon était toujours là, à veiller sur moi.
Je séchai les larmes qui avaient dû continuer à couler durant mon sommeil d’un revers de la main après avoir repris quelque peu mes esprits. J’essayai de parler du mieux que je pouvais, malgré que je restais effrayée et intimidée par ce dénommé Arun…

« Je… Je m’appelle Azalée. Je… J’étais une prisonnière de l’inquisition… J’ai pu m’enfuir grâce à l’agitation qu’a provoqué les limbes. Et c’est là que vous êtes arrivé. Je vous remercie. »

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Ce n'est qu'un début...

Avec Azalée de Farel

Elle ouvre la bouche pour parler, mais aucun mots n'en sort. Est-elle effrayée à ce point ? Je ne sais pas mais elle a l'air fatiguée, on peut le voir sur son visage. C'est sûrement trop lui demander de faire quoi que ce soit après qu'elle ai usé de son écho de la sorte, je peux le comprendre.

Elle s'endort avant même de pouvoir commencer quoi que ce soit. J'en profite pour allumer un feu pour nous réchauffer. Je commence à avoir froid à cause de la fatigue. Je sors aussi les restes de nourriture de mon baluchon pour faire quelque chose. C'est un peu juste pour deux mais je ne peux pas me permettre de la laisser seule ici pour aller chercher de quoi nous rationner. Je vais devoir faire de maigres portions. Alors que je commence à chauffer la nourriture, la rouquine rouvre les yeux. Elle essuie ses yeux, je n'avais pas trop fait attention à ce qu'elle avait pu faire pendant son sommeil. La jeune femme se présente donc en bégayant.

Je comprends un peu mieux son état de choc, si je peux le dire ainsi. Je surveille la cuisson des aliments en les remuant de temps en temps. Ce serait un peu bête de mourir de faim.

"Repose toi autant que tu veux, on reprendra la route après, je doute que tu sois en sécurité ici, surtout après ce que j'ai vu. A mon avis ils te rechercheront pour t'avoir."

Je lui tends sa portion de nourriture et mange en silence. Je ne savais pas vraiment quoi dire de plus, elle est intimidée et je n'arrive pas à la faire parler comme je le voudrais. Cela s'annonce un peu compliqué, espérant qu'Azalée soit un peu plus bavarde avec le temps. Je vais aussi devoir lui montrer que je ne lui veux rien de mal, et là... Ce sera un peu plus compliqué. Je me racle la gorge et ouvre la bouche.

"Je pensais te ramener à Clover Song, je t'assure que tu sera en sécurité là bas. Et si je te fais peur il y aura d'autres gens qui seront là pour toi. Nous sommes tous unis et nous aidons les autres, qu'ils fassent partis de la guilde ou non."

Enfin... Encore faut-il qu'elle veuille me laisser la ramener là bas.

Codage par Jibunnie sur NEVER-UTOPIA

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