Kerberos parle bien, mais c'est la seule chose qu'il sait faire.Un noble démoniaque lambda.
Kerby, il a un pelage trop beauuu !
Une créature canine lambda.
Ce n'est pas la modestie qui l’étouffe !Un soldat démoniaque lambda.
Il fait son fier comme d'habitude, mais je suis sûre que la disparition d'Hubrys l'a affecté.
Une démone lambda.
Ah Kerberos, quelle classe ! Quel panache !Un elfe lambda.
Kerberos est mon ami. Avec lui, je vais détruire les Limbes.Thome, charpentier.
Il est encore plus pénible maintenant que Hubrys n'est plus !
Une noble démoniaque lambda.
Il ne faut jamais sous-estimer celui qui se sur-estime.Un humain lambda.
Toi et moi, nous ferons de grandes choses pour le bien du monde. J'en suis certain.
Un roi antique.
Kerber, ma dernière pensée est pour toi. Tu vas me manquer...
Hubrys, démone renarde aux neuf queues.
***
Je sais que les démons ne font pas l’unanimité,
souvent ils sont accusés de cruauté.
Mais moi, je ne suis pas comme ça,
je te promets, je ne fais pas partie de ceux-là.
Je te vois bien hésiter,
mais ne sois donc pas intimidé.
Tu n'es pas le premier, tu sais,
à avoir un service à me demander.
Un empereur voulait la paix,
un autre bon roi négocier.
Et moi qu'est-ce que je dis ?
Je dis oui !
Je sais que j'ai de grandes dents,
mais je te jure sur mon pelage blanc,
que je suis aussi pur qu'un petit enfant.
Crois-moi, je suis un démon innocent.
Tous viennent à moi :
« Kerberos aide moi ! »
pleurent-ils à l'unisson
et moi bien sûr, j'accepte. Quelle question !
Je suis un loup très occupé,
j'ai d'autres chats à fouetter.
Alors fais ton choix !
Décide toi !
Prends ce totem
et nous formerons un tandem
qui restera dans l'Histoire,
gravé dans toutes les mémoires.
Tu peux pactiser les yeux fermés.
Je n'essayerai pas de te rouler.
Il n'y aura pas de coups fourrés.
Je suis un fantôme désintéressé.
Le monde, nous le changerons,
alors arrête avec tes hésitations.
Déclamai-je en me pavanant autour de mon humain, dans un sourire trop étiré pour être sincère. Dans chacun de mes mots, j’insufflais ma persuasion qui coulait à travers mes paroles. Du monde, je n'en savais rien, mais ce dont j'étais sûr c'est que je corromprai la proie innocente que je venais de ferrer jusqu'à la laisser choir.
I/ Jeu d’échecs
Nous étions confortablement installés sur une colline surplombant une vallée. Nous, c'était Hubrys et moi-même. Ses queues brassaient le vent d'excitation, pendant qu'il remuait doucement mon pelage. De ma patte, je poussai le fou.
Échec ma chère. La renarde leva sa tête alors blotti sur ses pattes de devant, les yeux rivés en bas. Elle examina le jeu.
Bien joué, bien joué, mais... elle poussa son roi.
le moment n'est pas encore venu. Je souris.
Tu retardes l’échéance.En contre bas, on commençait à s'activer. Eux, c'était deux armées face à face. Prête à en découdre et donner leur sang pour leur patrie, leur famille, simplement suivre les ordres ou que sais-je ?
Regarde plutôt, ils commencent des mouvements en bas. Soit. Je portais donc mon attention vers ces gens, ces humains. Ils me semblaient bien minuscules.
Quelle était la raison de ton contrat cette fois ? s'enquit-elle.
Moi, les choses habituelles, désire de richesses et de pouvoirs, comme les précédents et les précédents des précédents. – Oh, je ne sais plus trop, c'est toujours la même histoire. Le bon roi voulant certes le bien de son peuple, mais qui se jette dans les bras du premier démon semblant blanc comme neige par désespoir. – Tu as très raison, mon Kerber, les humains sont si peu créatifs. Une chance qu'ils sachent se battre pour nous offrir le spectacle. – Les sots sont ici bas pour nos menus plaisirs. lui répondis-je, attendant avec impatience le début des hostilités.
Et ils ne tardèrent pas, je ne fus pas déçu. Colonne rangée, tonnerre d'écho, effusion de sang. Le ton était donné. L'armée de mon bon roi n'en démordait pas. Il n'aurait pas à rougir, s'il perdait. Quand il s'agissait de se quereller, de s'écharper, de se tuer, les humains étaient toujours particulièrement imaginatifs. Même ceux pensant être des plus bons, des plus purs parmi les humains.
Ma chère, je pense que nous devrions rejoindre nos camps respectifs. Laissons donc ce jeu là, pour le moment. – Certes et que le meilleur gagne ! lança Hubrys, l’œil fier.
Des monceaux de cadavres partout. Partout régnait la mort et la désolation. Ici et là des bras, des têtes, des bouts de corps non identifiable. Spectacle qui serait jugé bien dégouttant. Oh, il l'était, mais je restais fasciné par la capacité des hommes à se tuer. Je marchais à travers ces morts, cherchant mon bon roi. Sa bonne cause ne l'avait pas empêché de périr en cette bataille. L'autre annexerait bientôt le reste du pays.
Il semble que j'ai gagné. fit la renarde une fois qu'elle m'eut rejoint, dans un sourire.
Il semble, oui. acquiesçai-je. De mes pattes, je fouillais un cadavre pour bientôt trouver une petite balance. La balance, symbole de la justice juste selon mon ancien bon roi. Notre totem. J'étais satisfait, une fois encore, j'avais réussi.
Et si nous reprenions maintenant cette partie d'échec ? demandai-je à mon amie.
Rois, empereurs, officiers, soldats et simples gens de toutes les époques avec lesquelles j'avais pactisé. Tous avaient le point commun de ne vouloir que le bien. Ils y aspiraient réellement, mais les circonstances, la nécessité, mille mauvaises raisons les avaient poussées dans mes griffes. Le monde des humains étaient remplis de bonnes personnes pouvant commettre de mauvaises actions pour ce qu'ils jugeaient le plus juste. Mais ce qu'un juge juste, l'autre le jugera injuste. Chacun voit midi à sa porte, comme le dit un proverbe humain. Et moi alors ? Oh moi, je prenais un malin plaisir à les voir chanceler, s'affaisser, s'écrouler dans la folie. Ne plus discerner le bien du mal. S'oublier avant de choir. Avant de mourir, persuadé jusqu'au bout par mes bons soins qu'ils agissaient pour le bien. Le bien, quelle notion vague, abstraite et incertaine ! Permettez-moi d'en rire.
Je ne saurai vous dire quand exactement j'ai rencontré Hubrys, renarde de la démesure, mais je puis vous dire qu'ensemble, se jouer des humains étaient encore plus divertissant. Quand l'occasion se présentait, nous faisions en sorte de monter nos pactisants respectifs l'un contre l'autre. Si l'occasion ne se présentait pas, nous contions à l'autre nos derniers exploits. Oui, cela rendait le jeu encore plus amusant. Que voulez-vous, vous vous distrayez comme vous pouvez lors que vous êtes une créature existant depuis la Nuit des Temps.
Mais un jour, tout ne se passa pas selon nos plans. Un jour ma Hubrys, ma renarde, mon amie me fut enlevée. Un humain, ce rustre, ce misérable, ce pouilleux me l'enleva. Pour la venger, je le traquai, je le tuai, je le dévorai. Je récupérai sur son cadavre le médaillon d’or antique que j’avais jadis offert à ma renarde. Depuis ce jour, bien avant les rois et la Papesse d’aujourd’hui, j’utilise ce médaillon comme totem en souvenir de mon amie.
Pourtant, la douleur et le chagrin de cette perte demeure malgré les âges...
II/ Kerberos, on a besoin de toi
Alors comme ça, mon aide était requise ? Tout le gratin des Limbes s'étaient mis d'accord pour m'inviter à un entretien au palais de l’auguste souverain des Limbes. Je me souviens à quel point je fus curieux d'en savoir la raison. J'étais aussi curieux qu'étonné. D’ordinaire, je faisais mes petites affaires En Haut en toute autonomie. En solitaire même, depuis que ma tendre Hubrys n'était plus. Je ne travaillais pour personne et cela me plaisait ainsi. Cependant, on ne dénigre pas l'invitation d'un souverain infernal.
C'est donc l’œil fier et la tête haute que je suis entré dans la salle d'audience. Tous les plus notables des notables étaient réunis ce jour-là. Est-ce que cela m’impressionna me demandez-vous ? Au non, pas des moindres. Même si je ne suis pas un dirigeant, je n'en restais pas moins un fameux démon des Limbes. Mes plus belles manigances d'En Haut étaient connues ici Bas. Je n'avais pas rougir. Et si l'on me conviait, c'est que l'on avait besoin de moi et pas de quelqu'un d'autre. Oui, je dois vous avouer que savoir que ces démons, la plupart imbus d'eux-mêmes, avaient besoin de mon aide m'amusait fortement. Ceci d'autant plus que certains ne m'appréciaient pas.
Des messes basses parvenaient jusqu'à mes oreilles fantomatiques.
Seigneur, je n'en reviens pas que vous confiez une mission de cette importance à ce loup pédant ! déclama une noble démoniaque si peu importante que je ne la reconnus même pas. Comme elle n'était pas loin. J'allai vers elle, lui tournant autour.
Eh bien, eh bien. Quel dommage qu'une si belle démone soit si mal élevée ! lançai-je, moqueur, lui caressant le visage de ma somptueuse queue.
Silence Trista ! tonna le souverain. Son visage se décomposa. Je ne pus m’empêcher de ricaner.
Vous m'aviez fait mander, cher assemblé, me voilà. Parlez, je vous écoute. fis-je en m'asseyant.
Mon cher Kerberos, nous savons tes talents pour subjuguer et corrompre même les plus innocents. Nous savons que bien des royaumes humains de tous les âges sont tombés là où tu es passé. Commença, après s'être calmé, le seigneur qui venait de reprendre la démone.
Et même si certains pensent le contraire, tu es le plus à même de réussir la mission que nous avons en tête. poursuivit-il en lançant un regard noir à la démone précédente.
Nous te demandons de faire ce que tu sais faire le mieux : corrompre un humain, mais cette fois-ci avec un tout autre objectif. Un objectif plus grand... reprit un autre suzerain
Et puis, tu pourras te venger des humains pour t'avoir pris ta Hubrys ! renchérit le premier.
Oh, pas besoin d'en faire tant...
Soit ! répondis-je.
J'accepte la mission. Je me retournai comme pour quitter la salle. Et puis, je me détournai.
Et ma réussite sera tellement grande que vous me lécherez les pattes ! fis-je avant de reprendre le chemin de la sortie en ricanant. J'usais de ma nature fantomatique pour disparaître à la vue de tous, il n'y avait bientôt plus que mon rire qui résonnait dans la salle pour signifier ma présence. Et puis, plus rien. J'étais parti.
III/ Thome, le charpentier
Ma sortie théâtrale ne plut pas à tout le monde, mais personne n'osa rien dire. Que l'on m'aime ou non, tous savaient que j'étais le plus à même de remplir la mission que l'on venait de me confier. Ou du moins, faisait semblant devant les souverains infernaux. Corrompre un humain ? Si facile ! Je l'avais toujours fait. J'étais encore un louveteau que j'avais corrompu mon premier pactisant. Mais il ne fallait pas le mener à sa perte. Non, non. Il fallait le conserver, en faire un prophète qui prêcherait une sainte parole contre les Limbes. Disant qu'il les exterminerait. Ah, que c'était drôle ! Il fallait qu'à travers lui, je me rende maître du monde pour que les Limbes puisse régner à la Surface. Et moi, qu'est-ce que j'ai dit ? J'ai dit « oui » !
J'ai parcouru le monde des mois à la recherche d'un humain pur. N'aspirant qu'au bien de tous. Un humain sans histoire, banal aux yeux de tous. Et moi, je l'extrairai de sa condition insipide pour en faire un prophète. Des hommes et des femmes bons, j'en trouvais, mais je n'étais jamais satisfait ! Celui-là était un peu bête, celle-là sans caractère. Bien des soirs je désespérais à trouver ma perle rare, me maudissant d'être trop difficile. Il fallait quelqu'un de certes pur, mais qui ait une force au fond de lui. Dans ses entrailles. Celui-là ne devait pas choir dans la folie à cause de mon don comme les autres, il devait s'élever parmi les humains. Et puis un jour, je l’ai trouvé.
Il s’appelait Thome et était le charpentier d'un petit village. Sans histoire, il l'était. Banal également. Un charpentier de campagne comme on en trouvait dans bien des villages. Il n'avait rien de particulièrement charismatique. S'il aimait le contact des autres, il n'était en rien un grand orateur. Il ne savait pas toujours comment amener ses phrases. Il préférait rester dans son atelier à travailler pour ses gens plutôt que de s'étendre en palabre avec eux. Il préférait écouter qu'imposer un avis. Il était gentil, vraiment. Toujours là pour réparer un jouet en bois cassé aux enfants du village. Confectionner les estrades lors des fêtes villageoises. Il aidait même à installer et débarrasser assiettes et couverts. Il n'était pas marié. Il avait bien aimé une jeune fille dans son adolescence, mais la maladie l'avait arraché à la vie. C'était un homme bon en tous points.
IV/ Thome, le prophète
Lorsque je l'ai rencontré, son village avait été détruit par une attaque de démons. Les gardes du royaume avaient réussi à repousser les démons – des démons mineurs sans aucun intérêt, mais à quel prix ? Bon nombres des villageois étaient passés ad patres. Thome lui-même faillit y laisser sa vie en voulant sauver une petite fille prisonnière d’un baraquement en feu. C'est un village dont je n'aurai même pas pris la peine de regarder s'il n'avait pas été en proie à des démons. J'étais las et passablement énervé de ne trouver aucune recrue. C'est donc pour me divertir que j'assistai au massacre, à bonne distance. J'ai repéré Thome lorsqu'il entra dans la bâtisse en flamme. Je ne l'ai pas lâché des yeux les semaines suivantes. Il s'activait, avec d'autres hommes et femmes, à reconstruire le village.
Bonsoir Thome. fis-je un soir, invisible de lui. J'avais fini par entrer contact avec lui. Je dois vous confesser que je n'y croyais pas tellement au début. J'avais été tant de fois déçu que je préférais ne pas tirer de plan sur la comète. Il était un peu craintif au début. Lorsque j'apparus à lui, il bondit sur son marteau, comme pour essayer de se défendre. Moi, j'ai ri.
Pourtant au fil de mes visités, je sentais son potentiel. J'ai fini par gagner sa confiance, puis son amitié sans user de ma Persuasion. Je voulais installer une relation stable et fiable entre nous.
Ah Kerber, pourquoi toutes les créatures des Limbes ne sont pas aussi gentilles que toi ? fit-il, rêveur, allongé dans l'herbe et blotti contre mon flanc.
Il y en a bien d'autres comme moi, mon brave Thome, mais nous sommes chassés des Limbes. Il n'y a en cet endroit que des démons cupides, avides de richesses et de pouvoirs. Ils ne veulent pas de créatures douces et innocentes comme nous. Plus encore, ils veulent étendre leur domination sur la terre. Tu le sais, n'est-ce pas ? répondis-je alors.
Oui, je sais, tu me l'as déjà dit... mais que pourrais-je faire ? Moi, le charpentier ?Nous nous retrouvions régulièrement lors de ce que nous appelions nos « causeries » où nous refaisions le monde. Nous discutions ainsi pendant des heures. Ah, que le monde serait mieux sans les démons maléfiques ! À chaque occasion, je ne manquais pas de lui dire ce qu'il pourrait faire. Qu'il devrait se lever. Ne pas rester à ne rien faire. J'allumai en lui la flamme d'agir. Et puis, il ne serait pas seul. Non, il m'avait moi. Oui, il m'avait, moi Kerberos, son ami. Je le trouvais bien naïf, c'est indéniable. Sa candeur me répugnait parfois. Néanmoins, cela serait mentir que de dire que je ne m'étais pas attaché à lui. Ne serait-ce qu'un peu.
Comme ça, Kerber ? Il passa le médaillon autour de son cou.
Oui, comme cela. … Certains diront : Moi qui ne suis qu'un simple gens, que puis-je faire ? Rien, assurément ! Eh bien, moi je vous dis que vous pouvez faire de grandes choses. Je n'étais qu'un charpentier et aujourd'hui je suis au-devant de vous. Voulez-vous que les Limbes continuent de déverser leur chaos ? – Nooooon ! – Voilà qui est bien parlé, applaudissons une nouvelle fois notre prophète ! Alors ils applaudirent.
J'étais à ses côtés, invisible aux yeux de la foule, comme chaque fois où il prêchait sa bonne parole. Je jubilais. Je lui avais appris à se servir de mon don et captiver les foules. S'il leur avait demandé de se sacrifier, je suis sûr que ces demeurés l'auraient fait. Je ne vis pas passer le temps et un beau jour...
Non ! Reviens ici ! … Idiot ! hurlai-je.
Je ne pensai pas qu'il était sérieux, lorsqu'il me dit que le jour était arrivé. Allons, allons, un peu de patience. ai-je répondu pour toute réponse. Je ne vis pas que mon pouvoir l'avait doucement plongé dans la folie. Je l'accompagnai aux terres interdites. Jamais je n'ai songé qu'il pensait ce qu'il disait. Pour moi, ce n'était qu'un discours de plus pour galvaniser la foule. Il en était autrement, je ne le compris que trop tard... Je n’eus le temps que d’arracher de ma patte le médaillon avant qu’il ne sombre dans la bouche infernale des Limbes.
J'étais ivre de rage, contre lui qui s'était emporté et contre moi-même qui n'avais rien vu venir. Je dévorai quelques gens qui passèrent sous mes crocs, puis je partis.
V/ La chute ?
Si j’abandonne ? Sûrement pas ! Après avoir si fort vanté ma réussite, je ne peux décemment rentrer dans Limbes ni même rester sur un échec ! Non, non, ce n'est pas grave. Je trouverai un ou une autre prophète. La disparition de Thome n'est qu'un incident mineur. Un accident malheureux, mais en rien funeste pour ma mission. Un léger contre temps sur le chemin de la domination du monde !
Et si... Et si après avoir conquis le monde, je ne servais pas les souverains infernaux, mais au contraire marchais sur les Limbes ? Après tout, je ferai un meilleur souverain que ces princes qui ne pensent qu'à se faire sans cesse la guerre. Oui, le Grand Roi Kerber, Roi sur les Limbes et sur cette terre. Cela sonne si bien, ne trouvez-vous pas ? J'en ricane d'avance, mais avant de songer à ces choses, il me faut mon prophète...
Quoi qu'il en soit, une chose est sûre. Un jour, ceux d'En Bas me lécheront les pattes, j'en fais le serment !